« L’acheteur identifie ses besoins et obtient une liste de fournisseurs »
En gestation depuis 2015, à la suite d’une convention entre la ministre de l’Environnement Ségolène Royal et la présidente du Département Sophie Pantel, la plateforme Agrilocal est désormais en service.
L’objectif de la plateforme Agrilocal, www.agrilocal48.fr, est d’accompagner le développement des circuits courts en mettant en relation fournisseurs et acheteurs. Le Département a délégué l’animation de ce projet à l’association pour la promotion de la Lozère regroupant les trois chambres consulaires. Robert Aigoin, conseil départemental en charge de l’agriculture est rapidement revenu sur la genèse du projet. « Trois réunions animées par le Département et l’association De Lozère ont été organisées à Florac, Marvejols et Saint-Chély-d’Apcher pour expliquer la démarche et l’intérêt du projet. Agrilocal est un outil gratuit, la seconde version du site internet est ouverte depuis le mois de septembre, explique-t-il. Le Département continue de soutenir les agriculteurs, artisans et entreprises de Lozère en favorisant les achats de proximité avec des repas de qualité, une traçabilité des produits et une commande publique simplifiée. »
Les collèges, relevant de la compétence départementale, constituent le cœur de cible. Agrilocal a été étendu à tous les utilisateurs intéressés, qu’ils s’occupent d’une restauration collective ou commerciale. Une quarantaine de fournisseurs, allant de la viande au fromage en passant par le maraîchage, est inscrite. Il y a treize acheteurs. Agrilocal, c’est aussi de nouveaux débouchés pour les agriculteurs, et vu l’ampleur de la crise secouant la filière, pouvoir accéder à des marchés supplémentaires, qui plus est en circuits courts, est une opportunité. « Pas mal d’agriculteurs demandent à être référencés, poursuit Christine Valentin, présidente de la chambre d’agriculture. Pour tous les acteurs concernés, il va falloir acquérir une certaine méthode, adapter la façon de faire de part et d’autre. Les agriculteurs vont peut-être devoir réévaluer les quantités proposées ou les acheteurs considérer leur demande en fonction de la saisonnalité de la production. » Le ton est à la plaisanterie, mais quelques rappels font du bien, « il n’y a pas de tomates en janvier, ni de laitues en mars ! » Idem sur la propension à privilégier la cuisine fraîche à celle surgelée.
La suite dans le Réveil Lozère, page 4, édition du 8 décembre 2016, numéro 1387.
Pratique
www.agrilocal48.fr pour s’inscrire en tant que fournisseur ou acheteur de la restauration collective publique, privée et de la restauration commerciale. Renseignements au 04 66 65 64 48, par mail à agrilocal48@lozere.fr.