Aller au contenu principal

L’accompagnement des agriculteurs en difficulté, un moteur de la chambre d’agriculture

De nombreux dispositifs existent pour aider les agriculteurs en difficulté, que ce soit au niveau de leurs troupeaux ou de la direction de leurs exploitations.

De nombreux dispositifs existent pour aider les agriculteurs en difficulté, que ce soit au niveau de leurs troupeaux ou de la direction de leurs exploitations.
De nombreux dispositifs existent pour aider les agriculteurs en difficulté, que ce soit au niveau de leurs troupeaux ou de la direction de leurs exploitations.
© Lise Monteillet/Illustration

La découverte la semaine dernière d’un charnier d’animaux dans une ferme de la Maxanne illustre bien ce mal-être des agriculteurs, difficile à vivre pour certains et qui peut se conclure de façon dramatique. La nouvelle ayant fait le tour des chaînes d’informations, le Réveil Lozère ne s’appesantira pas sur la découverte macabre.
L’agriculteur était « à bout », selon les informations de nos confrères de l’AFP qui ont dévoilé l’affaire, et il a laissé ses bêtes pour se réfugier dans sa famille. « L’éleveur, quadragénaire, était apparemment en grande souffrance psychologique, seul, sans grand soutien », selon la description du procureur de la république à Mende, Vincent Blériot donnée à nos confrères de l’AFP.
C’est pour éviter ce type de sombre conclusion que des services d’écoute et de soutien ont été créés dans les chambres d’agriculture, en partenariat notamment avec les conseils départementaux et la MSA.

Le bien-être animal pour toucher l’éleveur
« À la chambre, nous avons deux volets que nous travaillons avec nos partenaires », explique Luc Sarrouy, chef de service élevage et responsable EdE à la chambre d’agriculture de Lozère.
Pour épauler correctement les éleveurs en souffrance, la chambre d’agriculture et ses partenaires (MSA, département de la Lozère, etc.) se sont rapidement rendu compte qu’il fallait se préoccuper à la fois de l’élevage dans sa dimension de bien-être animal et de l’exploitation dans sa dimension d’entreprise.
« Au niveau de l’EdE, nous avons mis en place un suivi qualité dans les élevages depuis plusieurs années, détaille Luc Sarrouy, étendu cette année aux petits ruminants ». Ce suivi qualité est fait sur des élevages tirés au sort et dans des élevages que le service a repérés à partir d’extraction de données et suivant des critères précis, majoritairement sur une année (des notifications soudainement hors dates réglementaires, un taux de mortalité qui augmente subitement, etc.).
Lorsque la somme de ces critères dessine une situation qui pourrait être inquiétante, l’EdE prend contact avec les éleveurs et leur propose une intervention terrain, « pendant laquelle on va repasser sur la réglementation et l’identification des animaux », explique Luc Sarrouy. Une manière de prendre contact avec l’éleveur pour vérifier ce qui se passe, se confronter aux difficultés auxquelles l’éleveur fait face et l’aider à régulariser sa situation au besoin.

Les parlementaires se sont emparés du mal-être des agriculteurs

Le mal-être des agriculteurs est un sujet qui intéresse au plus haut niveau de l’exécutif : le 2 décembre 2020, le député du Lot-et-Garonne Olivier Damaisin a remis au ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, son rapport portant « sur l’identification et l’accompagnement des agriculteurs en difficulté et prévention du suicide ». « Il y a un an de ça, une rumeur a enflé autour du nombre de suicides en agriculture par jour, et je me suis dit qu’il était problématique que nous n’ayons pas fait de travail de fond sur le sujet ; il n’y a pas de statistiques sur le sujet », explique Olivier Damaisin de sa démarche. Au même moment sort au cinéma le film d’Édouard Bergeron, qui a « aidé à briser un tabou autour de ça », note le député. Ce rapport décrit 29 propositions pour renforcer les dispositifs existants et les rendre plus réactifs.

Les plus lus

taillage de haie à l'épareuse
Taille des haies en Creuse : dérogation possible jusqu'au 31 mars

Mise à jour 17/03/2025 : Une dérogation départementale a été accordée par la Préfète. Aucune démarche n'est nécessaire jusqu'…

Christine Valentin, présidente de la chambre d'agriculture
Lettre ouverte de Christine Valentin

La Canourgue, le dimanche 9 mars 2025.

Mesdames, Messieurs,
Dans un contexte inédit, c’est avec beaucoup de…

nombreuses personnes autour d'un robot de traite.
Robot et pâturage : mission possible !

Le robot de traite ne rime pas forcément avec stabulation intégrale. À Vic-sur-Cère, éleveurs et techniciens ont partagé…

Des messieurs qui tiennent une affiche
Lafeuillade-en-Vézie : la fête du bœuf de Pâques s’enrichit du jeu du “juste poids”

Il y aura du nouveau pour cette 14e édition de la fête du bœuf de Pâques dimanche 30 mars à Lafeuillade-en-Vézie : les…

panneau photovoltaïque hangar exploitation
Le photovoltaïque agricole est-il toujours un bon investissement pour une exploitation ?

Vous avez un projet de photovoltaïque agricole en cours ? Les règles du jeu risquent de changer prochainement à cause d'une…

« Nous réclamons une injection unique pour protéger nos cheptels contre toutes les maladies vectorielles »

Alors que le risque sanitaire demeure élevé, Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine fait le point sur la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière