La volaille pour un retour dans le Cantal
Magalie Pélissier est retournée sur la ferme familiale de ses grands-parents. À la Ferme du rocher, elle élève volailles fermières, lapins et pigeons.
Sur les hauteurs de Pierrefort, dans les montagnes du Cantal, le grand air, c’est naturel ! Alors, à la Ferme du rocher, les volailles respirent et se dégourdissent les pattes en plein champ. Ces conditions profitent aussi à la fermière, Magalie Pélissier qui fait ici un retour aux sources.
Après une quinzaine d’années comme assistante qualité dans l’industrie pharmaceutique et agro-alimentaire dans le Puy-de-Dôme, cette jeune Cantalienne a souhaité revenir dans son Cantal natal. En 2018, elle se pose sur les terres familiales, à Pierrefort : « Les montagnes me manquaient et cela faisait longtemps que je voulais m’installer agricultrice » sourit-elle. Dans un premier temps, les quelques hectares sont loués pour quelques vaches en pension. Le temps est alors mis à profit pour dessiner le projet d’un élevage de volailles. Il s’agit pour elle de s’installer comme chef d’exploitation après une formation à Aurillac avec les Jeunes agriculteurs et des spécialisations sur l’élevage de volailles à Aubenas, le bien-être animal à Rodez ou encore la biosécurité au Puy-en-Velay. Les stages en exploitations s’effectuent chez Jean-Louis Féres à Lafeuillade-en-Vézie, complétés par un peu de comptabilité et de juridique.
Un bon début
La Ferme du rocher reçoit sur place pour de la vente directe les mercredis et vendredis de 16 heures à 18 heures. Magalie Pélissier apprécie particulièrement ce contact avec sa clientèle. Elle se déplace aussi sur les marchés d’Allanche, dans le Cézallier les mardis en alternance avec Saint-Flour, à Neussargues les mercredis. Elle est aussi présente sur diverses manifestations comme le marché des producteurs à Allanche ou le festival de musique Caillou Costaud, le 9 juillet à Pierrefort. « Cela marche très bien, avec une progression de 20 % sur les six premiers mois. Le bilan est très positif avec les pigeons et les lapins sur commande car nous ne sommes pas beaucoup à en proposer. Le point noir actuel concerne la hausse des prix des aliments surtout sans autonomie sur l’exploitation. » Pour l’instant, Magalie Pélissier ne souhaite pas la répercuter sur le prix de vente de ses produits.