La ruralité veut faire entendre sa voix
À quatre mois du premier tour de l’élection présidentielle, pas moins de 36 organisations ont organisé le 7 décembre, au siège de la FNSEA à Paris, une conférence de presse pour porter « dix propositions d’urgence », avec l’objectif de redynamiser les territoires ruraux.
Montrer le visage d’une ruralité dynamique, positive, offensive, entreprenante, innovante et vivante… Tel était l’objectif de la conférence de presse que la FNSEA et 35 autres organisations professionnelles ont organisée le 7 décembre à Paris. Elles ont toutes présenté un « manifeste pour les ruralités vivantes » qui s’inspire en grande partie de celui initié par la FNSEA lors de son 75e congrès à Niort. Toutes ensemble, les 36 organisations entendent co-construire l’avenir des territoires ruraux, en s’appuyant et sur l’existant, en le valorisant mais aussi en dressant des perspectives.
Ce manifeste s’articule autour de quatre thèmes : l’emploi, l’activité facilitée au quotidien, le développement durable et le vivre ensemble. « Nous voulons co-construire un avenir commun, au service des citoyens et participer au redressement de la France », a affirmé Henri Biès-Péré, deuxième vice-président de la FNSEA et cheville ouvrière de ce manifeste. Leur approche se veut plus centrée sur les dossiers économiques et sociaux, en laissant le soin à l’association nationale Nouvelles ruralités (ANRR) de porter les dossiers plus transversaux comme la mobilité, ou le logement « avec laquelle nous ne voulons pas faire doublon », a précisé Henri Biès-Péré. Cependant, ces thèmes restent prégnants pour les signataires de ce manifeste qui rassemble dix propositions. « La formation, la mobilité et le logement sont des leviers importants pour faciliter l’accès aux métiers et leur redonner de l’attractivité », a insisté Samuel Vandaele, président de JA. « L’enjeu démographique est tout aussi crucial », a-t-il ajouté.