La robotique pour prévenir les risques professionnels
Particulièrement sollicités sur le plan physique, de nombreux agriculteurs développent au fil de leur carrière des troubles musculo-squelettiques qui peuvent se révéler très handicapants. Le développement de la robotique et l’arrivée des exosquelettes pourrait bien révolutionner leur quotidien.
Depuis plusieurs années, l’agriculture française peine à enrayer la baisse constante du nombre d’agriculteurs. L’une des causes souvent évoquées : des métiers jugés trop peu rémunérateurs au regard de la charge physique qui pèse au quotidien sur les agriculteurs. « Les métiers de l’agriculture peuvent être la source de nombreux troubles musculo-squelettiques qui engendrent douleurs et mal-êtres. Souffrir parce que l’on travaille n’est pas humain et il faut que nous nous donnions les moyens de faire beaucoup mieux », alerte Henry Jouve, président de l’Association régionale des caisses de MSA Auvergne-Rhône-Alpes. Dans ce contexte, la robotique apparaît comme un outil prometteur au service de la stratégie sécurité-santé au travail prônée par la caisse mutualiste. « L’essor de la robotique est synonyme d’une vraie révolution dans l’accomplissement de l’activité agricole. On constate que lorsqu’une filière parvient à être solide économiquement, elle progresse techniquement et c’est une très bonne nouvelle », se réjouit Henry Jouve.
Préférant parler de « nouvelles technologies » au sens large que de « robotique » à proprement parler, Laurent Lampin, conseiller prévention des risques professionnels à la MSA Auvergne-Rhône-Alpes, travaille tout au long de l’année sur la transition des filières vers des outils plus modernes.