La rentabilité en élevage laitier
Améliorer le niveau génétique et adapter l’alimentation à chaque stade de production permettent d’améliorer l’efficacité économique des élevages laitiers.
Les éleveurs de brebis laitières, comme toutes les filières d’élevage, subissent une forte augmentation du coût des matières premières. Des leviers existent pour augmenter l’efficacité économique des exploitations et limiter l’impact de la hausse des charges. Premièrement : optimiser la productivité des brebis laitières. Deux pistes sont envisageables, le progrès génétique et la conduite alimentaire. Pour améliorer génétiquement son cheptel, il faut avoir recours à l’insémination ou à la monte naturelle contrôlée avec des béliers sélectionnés. Il est essentiel d’assurer un renouvellement suffisant, supérieur à 25 %, et de gérer correctement son inventaire par des réformes ciblées en valorisant les résultats du contrôle laitier. L’élevage des agnelles est une étape importante à ne pas rater pour préparer la carrière de la future brebis. Il faut privilégier une alimentation à base de fourrages et veiller à constituer des lots homogènes par classe d’âge ou de poids. Pour les brebis, la lactation se prépare dès la phase d’allaitement. Il est recommandé de séparer les agneaux des brebis quelques heures par jour, dix jours après la mise bas pour favoriser la montée de lait, et de vider les mamelles des brebis les plus productives. La fourniture d’une alimentation adaptée en quantité et en qualité aux stades clés de production est aussi capitale. Il faut être vigilant sur les transitions alimentaires en appliquant pendant un minimum de dix jours des rations intermédiaires et en évitant de réaliser ces changements en périodes délicates. Il est recommandé de conduire l’alimentation des brebis laitières en lots physiques pour assurer un meilleur ajustement des apports aux besoins et éviter le gaspillage alimentaire.
La suite dans le Réveil Lozère, page 10, édition du 11 février 2016, numéro 1346.