Feader
La région affiche ses priorités
A l’occasion d’une conférence de presse, le président du Conseil régional a dévoilé les trois orientations qui guideront le programme de développement rural régional en Auvergne.

Avec une enveloppe d’1,245 milliard d’euros pour la période 2014-2020, l’Auvergne est la deuxième région française la mieux dotée par le fonds européen agricole de développement rural (Feader), derrière la région Midi-Pyrénées. Un effort sans précédent qui va notamment permettre de soutenir les secteurs les plus fragiles, à travers les 773 millions d’euros destinés à l’ensemble des cinq zones ICHN (indemnité compensatoire des zones à handicaps naturels). Désormais autorité de gestion des aides du second de pilier, les régions ont, en fonction de critères imposés par l’Europe, élaboré un programme de développement rural régional.
Et pour René Souchon, c’est une petite révolution qui se joue depuis des mois : «La vrai décentralisation, elle est là. A travers l’élaboration du plan opérationnel de développement rural (PDR), les régions sont dans la co-construction avec l’Etat et plus sous tutelle». Si le socle européen fixe un cadre et attribue un volume financier à des mesures spécifiques, l’Etat et la région peuvent décider de conforter telles ou telles mesures en générant un cofinancement. «L’importance du cofinancement dont le taux en Auvergne est passé de 50 à 63 , constitue un levier très important pour l’activité agricole et le développement rural en Auvergne», souligne le président du Conseil régional d’Auvergne. Un sentiment partagé par Patrick Escure, président de la Fnsea Auvergne qui estime «impératif que l’Etat et la région soient au rendez-vous pour conforter les fonds européens».
Texte définitif en octobre
René Souchon a livré, la semaine dernière, les trois orientations du plan de développement rural en Auvergne : accentuer la différenciation qualitative des produits et des services en vue d’une meilleure valorisation économique, créatrice de valeur ajoutée et d’emploi ; accompagner les changements de pratiques par l’innovation et la mobilisation des connaissances et des acquis de la recherche ; réduire les différentiels de compétitivité entre la plaine et les zones défavorisées.
Concrètement, la région pourra décider, par exemple d’aider davantage les projets de construction de bâtiments d’élevage situés en zones de montagne ou encore favoriser les systèmes agricoles qui s’inscrivent dans une démarche d’agro-écologie.
L’ensemble du dossier PDR a été transmis à la Commission européenne le 11 avril dernier. Une relecture est actuellement en cours à la direction générale de l’agriculture. La validation finale est attendue pour le mois d’octobre.