La race salers a fait le point, dans son propre berceau
Mardi 9 juin, le herd book salers a tenu la dernière d'une longue série d'assemblées générales de secteurs, au domaine du Fau.
Cette année, le herd book salers a organisé comme prévu des assemblées générales par secteur, et c'est tout naturellement par la section Sud, berceau de la race, que se conclut ce mini-tour de France des éleveurs salers affiliés à l'association. Au domaine du Fau, installés dans la salle où défilent régulièrement des exemples de la race salers, les éleveurs de vaches acajou écoutent attentivement le bilan établi par leur bureau. "Le nombre d'adhérents se maintient au dessus de 400", annonce-t-il. Aujourd'hui, le herd book comptabilise 405 membres et fait remarquer qu'il enregistre une légère baisse dans la section Sud : passant de 296 adhérents en 2013 à 292. Cependant, les courbes sont rassurantes. Pas de descente en flèche des effectifs et toujours une forte avance quant à la mobilisation des éleveurs dans le berceau. Ce que remarque avant tout le président, Lionel Duffayet, c'est le nombre d'animaux : "Le plus intéressant, c'est de noter qu'au niveau national, on note une progression de 3 499 vaches de plus de 36 mois.
Des chiffres en progression
Un résultat qui permet au herd book d'obtenir une augmentation de 16,53 % de son effectif animal en dix ans. Un chiffre important et une évolution positive visible dans tous les secteurs. "La plus forte progression ayant surtout eu lieu dans la section Est avec une augmentation de 4,89 % dans la catégorie femelles de plus de 36 mois." Quant à la section Sud, le herd book n'oublie pas de mettre en avant son effort de redressement : "Suite à une baisse importante enregistrée en 2012, la section continue de remonter la pente et compte 1,1 % d'augmentation cette année." Toutefois, quelques baisses sont à noter : au niveau des contrôles (moins 15 élevages contrôlés cette année), le nombre de jeunes reproducteurs entrant à la station d'évaluation (107 sur 200 proposés et 45 vendus aux enchères sur 57).
"Une race exemplaire"
Mais selon Lionel Duffayet, la conjoncture actuelle a commencé à attirer de plus en plus d'éleveurs vers la salers. "À cause des dernières réformes sur la Pac, mais également dans les zones laitières, les éleveurs anticipent et se reconvertissent." Confiant du potentiel de sa race, le président du herd book salers, est certain que ce qui plaît avant tout c'est son exemplarité. "Elle possède des aptitudes qui font toujours d'elle la race la plus facile au vêlage", explique-t-il. Le herd book fait ainsi remarquer aux éleveurs que "58 % des vaches salers disposent d'un intervalle vêlage-vêlage inférieur à 369 jours". Une donnée qui permet à l'association de constater que le virus Shmallenberg n'a eu qu'un faible impact.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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