Filière lait
La production laitière faiblit mais reste en tête
La production laitière puydômoise se développe depuis plus de 10 ans grâce au travail des éleveurs mais aussi de l’ensemble des acteurs de la filière.
Les hausses successives des charges et la volatilité des prix du lait mettent à mal, depuis plusieurs années, les éleveurs ainsi que les laiteries. En 10 ans, le nombre d’exploitations dans le Puy-de-Dôme a diminué de 35%, passant de 2 898 en 2000 à 1 885 en 2010. La référence de fin de campagne 2011-2012 de France AgriMer enregistre 1 608 producteurs dans le département. Ces derniers livrent 329 millions de litres aux laiteries et 43 millions de litres sont vendus en direct. Parallèlement, la production par exploitation ne cesse d’augmenter. Ainsi dans le Puy-de-Dôme, 30% des éleveurs produisent plus 300 000 litres de lait, 20% entre 200 et 300 000 litres, 30% entre 100 et 200 000 litres et enfin 20% produisent moins de 100 000 litres de lait. Cette restructuration laitière se réalise rapidement et avec peu de moyens. Le nombre de vaches augmente sans que les bâtiments, ou les équipements, ne soient réellement adaptés. La qualité du lait en pâtit. Au total, ce sont donc plus de 372 millions de litres qui sont produits par les éleveurs et plus particulièrement dans les zones Artense-Cézallier-Sancy et Livradois-Forez.
Les débouchés en chiffre
Dans le Puy-de-Dôme, 13 établissements achètent, transforment et vendent du lait. Au niveau régional, les industriels sont au nombre de 49. Trois d’entre eux conditionnent près de 2 millions d’hectolitres (6% du litrage national) et ils sont 34 à produire 89 573 tonnes de fromages de vaches non fondus. En revanche, pour ce qui est de la production de beurre seule, neuf entreprises peuvent le fabriquer, mais les chiffres exacts sont tenus secrets. Néanmoins, l’Auvergne se place au quatrième rang national pour ce qui est de cette production.
Côté fromage, le coq auvergnat peut pousser son cri ! L’Auvergne est la première région productrice de fromages à pâtes persillées et la seconde productrice de fromages à pâtes pressées non cuites. Le département du Puy-de-Dôme est le premier transformateur. Pourtant, la production AOP laitière et fermière a perdu 3 % de son tonnage en 10 ans. Parmi elle, le salers enregistre une chute 12 % et le cantal fermier de près de 38 % . Néanmoins, la grosse meule de Vincent Moscato reste en tête des fabrications régionales aux côtés du saint-nectaire.
Retrouvez un dossier dans l'Auvergne Agricole pages 3 à 7.