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La première foire d’un passionné des moutons

Pour Etienne Debarnot, jeune éleveur de 25 ans installé à Charolles, la Foire de Neuvy est une première.

Petit gabarit et petit budget

Si l’agriculture n’est pas un domaine qui lui est étranger, les moutons sont une nouveauté : « Mon père est installé ici dans l’Allier, à Couzon, en production bovine. J’ai commencé par un Bac STAV (Sciences et techniques de l’agronomie et du vivant) à Fontaine durant lequel j’ai réalisé un premier stage dans une exploitation ovine. Et on peut dire que ça a été une petite révélation. Lors de mon BTS PA (productions animales), j’ai fait tout mon apprentissage dans une autre exploitation ovine, de quoi confirmer mon premier sentiment ». Ce qui lui plaît tant dans le mouton, c’est « l’animal en lui-même avec son petit gabarit ». Une production dans laquelle on peut se lancer « avec un petit budget pour un retour sur investissement assez rapide ». A terme, Etienne Debarnot a envie de s’installer à son compte sur une exploitation mixte d’ici cinq ou six ans.

Revenir avec des animaux mieux finis

Aujourd’hui, le jeune homme est salarié dans une exploitation en Saône-et-Loire et s’est constitué une petite troupe de 30 brebis charollaises inscrites. S’il a fait le déplacement à Neuvy, c’est d’abord pour se « positionner par rapport aux autres. Voir ce qui manque à mes animaux et savoir ce que recherchent les acheteurs ».

À l’issue de la matinée, l’éleveur ambitionne de revenir l’année prochaine « avec des animaux un peu mieux finis capables de taper directement dans l’œil des acheteurs ». Le rendez-vous est pris.


Le rendez-vous de la sélection ovine

Premier grand rendez-vous de la saison en matière de sélection ovine, la foire aux béliers inscrits de Neuvy rassemble chaque année, à la même période, vendeurs et acheteurs en quête d’animaux bien conformés.

Ce rendez-vous, Nadège Piccand, installée à Meillers sur une troupe ovine d’Ile-de-France et de Texel, y vient avec son troupeau depuis 1996.

« C’est un rendez-vous pour les éleveurs. Le samedi avant le 14 juillet, on est à Neuvy ». L’éleveuse chevronnée note « une qualité constante » parmi les animaux présentés, des professionnels « certains de trouver un bon bélier » et la « concrétisation d’un travail génétique ».

240  béliers présentés, 85 vendus

Et cette année encore, la qualité était au rendez-vous. Peut-être même un peu plus que les années précédentes si on en croit Karelle Tourret, conseillère ovine à la Chambre d’agriculture de l’Allier : « Cette année, on a 240 béliers présentés, c’est un peu plus que l’année précédente et c’est sans doute le fruit d’une bonne prolificité. Ce qui est certain, c’est que la qualité des béliers présentés est impressionnante si bien qu’il est même difficile de choisir ». Une édition de haute volée donc et une filière dans de bonnes dispositions comme l’affirme Patrice Abdalla, président du Syndicat des éleveurs de moutons de l’Allier (Sema) satisfait de « la bonne période pour la filière avec des prix maintenus ».

Les acheteurs, éleveurs ou groupements ont fait leur choix ce jour-là puisque 85 béliers sont partis à la vente pour des prix avoisinant les 500 euros par animal.

Marie Renaud


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