Video : Fruits rouges des Monts du Velay
La pleine saison de production
Bernard Cottier produit framboises, groseilles, cassis et mûres. En pleine période de récolte, cet adhérent du GIE fruits rouges des Monts du Velay, nous a reçu sur ses terres.


Son goût pour la culture des fruits lui vient de ses études d’ingénieur agricole qu’il a suivies au sein d’une école spécialisée en arboriculture-horticulture à Angers. Son diplôme en poche, il a mis ses connaissances en pratique pendant 6 années en tant que conseiller technique puis chef de culture dans une pépinière d’arbres fruitiers de la Drôme.
Retour en Haute-Loire
Bernard Cottier a ensuite décidé de s’installer et de revenir sur ses terres d’origine en Haute-Loire.«Mon père arrivait en âge de prendre sa retraite et une place se libérait en élevage sur l’exploitation familiale à Rosières. J’ai travaillé quelques temps avec mon frère et je me suis vite rendu compte que je ne souhaitais pas travailler avec des vaches. Ce qui m’intéressait, c’était les fruits rouges des Monts du Velay».
Bernard Cottier s’est donc mis à la recherche de surfaces. «J’ai utilisé des terrains que mon père avait en fermage et j’ai récupéré quelques parcelles supplémentaires».
Ce producteur spécialisé exploite à présent 10 ha de terres qu’il ne juge pas forcément idéales pour la culture des petits fruits. «La plupart des producteurs sont installés sur des terrains granitiques filtrants. Dans mon cas, mes parcelles sont argileuses, ce qui n’a pas donné de très bons résultats techniques en fraises, un fruit que j’ai d’ailleurs arrêté de produire».
Bernard s’est spécialisé en framboises (d’été et d’automne), groseilles, cassis et mûres.
Toutes ses cultures sont couvertes par des tunnels de film plastique. Un équipement jugé indispensable qui protège ses plantations de la grêle, de la rosée matinale (qui empêche de récolter le matin) et de la pluie. Les tunnels ont aussi un réel impact sur la qualité des fruits. «La couverture limite les effets négatifs du vent sur les fruits (frottement des fruits contre les tiges des plants) et le développement des moisissures, ce qui réduit le recours aux traitements phytosanitaires» explique-t-il.
La culture de fruits rouges nécessite de l’eau ; l’irrigation est donc elle aussi incontournable. Au moment de son installation Bernard Cottier a fait creuser une retenue collinaire de 1000 m2 et un système de goutte à goutte répond avec précision à la demande des plantes. Un seul inconvénient toutefois, ce système n’apporte pas suffisamment d’hygrométrie dans l’air, en particulier les années sèches. C’est pourquoi, cet agriculteur envisage l’installation d’une brumisation sous ses tunnels. Tout récemment, ce producteur a aménagé un quai de chargement devant le bâtiment de son exploitation, un équipement qui facilite le travail du producteur (évite la manipulation du tracteur) et du chauffeur du GIE des fruits rouges des Monts du Velay qui vient régulièrement collecter les fruits chez lui.
En production du 10 juillet à la mi-octobre
Son exploitation produit du 10 juillet jusqu’à la mi-octobre et le gros de l’activité de Bernard Cottier se situe entre avril et octobre. Durant ces mois chargés, l’exploitation fait appel à une main d’oeuvre saisonnière composée d’étrangers et de jeunes du département. «Cette année j’ai fait appel à 7 jeunes étudiants et une équipe de 7 polonais pour la récolte ; deux d’entre eux resteront ici jusqu’à mi-septembre pour assurer la taille».Oui, on peut vivre de la culture de fruits rouges, Bernard Cottier en est la preuve. Ce dernier exerce toutefois une deuxième activité, dans le domaine du transport scolaire, mais surtout pour se sortir du contexte de l’exploitation et rencontrer du monde.
Récolte 2012 chez Bernard Cottier
Bernard Cottier a fait un point sur la récolte 2012 de son exploitation. «C’est une année assez tardive en raison du printemps frais et humide. Nous sommes en retard de 8 jours par rapport à une année moyenne» explique-t-il.
Côté rendement, ce producteur pense faire une bonne année en framboises.
Framboises : Nous avons de beaux calibres et une quantité de fruits importante.
En groseilles, c’est une année difficile à cause du gel survenu au mois d’avril, au moment où la plante était en fleur. Les rendements seront moins bons et les fruits ne sont pas très beaux (grappes moins chargées en fruits).
En mûres, la production sera quasi nulle en raison du fort gel d’hiver.
En cassis, Bernard parle d’une saison normale.
Les fruits de cette exploitation sont collectés, commercialisés et expédiés par le GIE des fruits rouges des Monts du Velay.