FNSEA63
La PAC 2023-2027 en débat à la Fnsea du Puy-de-Dôme
Le conseil d’administration de la Fnsea 63 vient de faire le point sur les sujets du moment où l’avenir de la profession se joue.
Le conseil d’administration de la Fnsea 63 vient de faire le point sur les sujets du moment où l’avenir de la profession se joue.
La période est charnière pour le monde agricole. Les décisions et les orientations de la future politique agricole commune vont avoir des conséquences sur les exploitations agricoles. Lors des dernières annonces du ministre de l’Agriculture, cinq orientations sont ressorties : une production qualitative, la transition agroécologique, l’agriculture de demain, la sortie des dépendances et la création de valeur sur le territoire. Les membres du conseil d'administration de la FNSEA ont débattu de ces sujets-là.
Concrètement, la transition agroécologique ne saurait se faire sans un soutien aux revenus des agriculteurs. Le taux de transfert entre premier pilier et deuxième pilier est identique à la précédente programmation. Le paiement redistributif reste sur les 52 premiers hectares. " Nous attendions un passage du paiement redistributif sur les 63 premiers hectares, qui est la surface moyenne des exploitations agricoles françaises, mais il ne se fera certainement pas ", déplore Sabine Tholoniat.
Un programme opérationnel protéines sera créé dans le cadre du premier pilier (0,5 %) et effectif dès 2023. Les aides couplées protéines seront, de leur côté, progressivement augmentées pour atteindre 3.5 %. " Pour le moment les mélanges fourragers ne sont pas éligibles, ce qui est dommageable pour l’autonomie alimentaire de notre département. De plus les exploitations de montagne ne pourraient pas émarger à cette aide couplée. Nous allons continuer de nous mobiliser pour faire avancer les choses ", précise David Chauve, vice-président de la FNSEA 63, devant les administrateurs.
Concernant les aides couplées bovines, rien n’est arrêté. " La FNB et la FNPL doivent faire une proposition cadrée au ministre concernant l’aide à l’UGB. Plafonnement, chargement, méthode de calcul… Les décisions qui seront prises auront toutes des conséquences sur nos exploitations ", déplore David Chauve.
Des nuisibles toujours présents
En débat lors de ce conseil d’administration également, les dégâts de nuisibles. Vautours, corbeaux, rats taupiers sont présents dans le département et causent des désagréments importants. Une cellule de veille vautour vient d’être installée par le préfet du Puy-de-Dôme. " Nous allons de plus participer au comité interdépartemental vautour fin juin à Rodez, précise Sabine Tholoniat. Nous pourrons ainsi faire remonter nos doléances et pousser pour que des actions concrètes soient mises en place ". La problématique, loin d’être simple, mobilise de plus en plus. La prise de conscience de la nécessaire régulation des populations est réelle.
Sur la plaine, ce sont les dégâts de corbeaux qui ont des conséquences sur les cultures. Une centaine d’hectares de maïs a été impactée. Il est nécessaire de faire remonter les dégâts via les formulaires officiels pour que le corbeau continue d’être classé nuisible. " De plus, nous allons pousser pour que des battues soient organisées en janvier et en avril de chaque année afin de réguler la population ", insiste Sabine Tholoniat.
Les questions environnementales ont clôturé les débats, avec les zones vulnérables et le classement de 30 nouvelles communes dans le Puy-de-Dôme. " Nous allons devoir être vigilants quant à l’écriture des plans d’actions nationaux et régionaux, et éviter que de nouvelles contraintes réglementaires ne viennent entraver les exploitations agricoles " précise la présidente de la FNSEA 63. Et comme si les sujets environnementaux n’étaient pas assez présents, " la profession agricole vient d’être contactée pour le plan de protection de l’atmosphère de l’agglomération clermontoise et la mise en place d’actions qui réduiraient, notamment, les émissions d’ammoniac … ", conclut Sabine Tholoniat.