La mortalité des agneaux n'est pas une fatalité
Jeunes en formation et éleveurs étaient nombreux au Mourier les 25 et 26 septembre à l'occasion des journées portes-ouvertes organisées par le Centre Interrégional d'Information et de Recherche en Production Ovine et Interbev Ovins Centre Ouest. Durant ces deux jours se sont succédés ateliers, conférence et présentation de la production ovine pour les élèves des lycées agricoles.
S'élevant en moyenne entre 14 et 18 %, le taux de mortalité des agneaux est un sujet de préoccupation majeur des éleveurs ovins. Depuis plusieurs années, le Ciirpo se penche sur le sujet et a récemment achevé une étude sur plus de cinquante élevages en Auvergne, Limousin et Languedoc-Roussillon. Ses résultats ont été abordés lors d'une conférence qui a réuni de nombreux éleveurs le 26 septembre. Les intervenants, Jean-Marc Gautier (Institut de l'élevage) et Fabien Corbière (École vétérinaire de Toulouse) ont d'abord rappelé les constats de l'étude. La mortalité est essentiellement précoce, 70 % intervenant avant les 10 jours de l'agneau et, dans cette proportion, 40 % étant mort-nés. À cette mortalité, différentes causes sont imputables à l'agneau (un faible poids de naissance par exemple), à la mère ou à des infections. S'ajoutent à cela des facteurs aggravants venant là aussi de l'agneau (poids, vigueur, etc.) ou de sa mère (comportement, état corporel, etc.) mais aussi de l'environnement (bâtiment, surveillance, etc.). Pour faire baisser la mortalité, tous ces éléments doivent être pris en compte. En premier lieu, il est nécessaire de répertorier tous les décès et leur cause probable. En cas de grande mortalité, pratiquer des autopsies s'avère intéressant pour orienter le diagnostic. La brebis est un autre élément essentiel. Elle doit être en bon état, idéalement avec une note d'état corporel entre 2,8 et 3,5. Toutes celles qui posent problème doivent être réformées. Avoir noté tous les décès est alors un bon outil d'aide à la décision. Un bon plan sanitaire d'élevage est nécessaire également. Enfin, l'étude a montré une carence récurrente en sélénium. Une complémentation peut alors être souhaitable.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 3 octobre 2014.