Blé
La moisson bat son plein
Entre plaine et montagne du Puy-de-Dôme, la récolte de blé touche à sa fin. Malgré les caprices du ciel, elle devrait afficher des rendements et une qualité corrects.
Depuis plus d’une semaine, les moissonneuses tournent 24h/ 24h, jonglant avec les épisodes pluvieux. « Les premières récoltes ont débuté tout doucement le 18 juillet. Elles ont ensuite traîné en longueur et accumulé du retard en raison des précipitations, mais elles devraient se terminer d’ici une dizaine de jours dans de bon-nes conditions… si la météo le permet ! » indique Vincent Tar-dif. Le responsable des métiers du grain et de la distribution au sein de Limagrain précise que 75% de la collecte de blé est réalisée à ce jour sur le département. Depuis la semaine der- nière, le rythme s’accélère jus-qu’à atteindre 13500 tonnes de collecte par jour ces 5 derniers jours.
«L’enjeu est de rentrer 110 000 tonnes de blé en moins de 15 jours sur les 175 000 tonnes collectées annuellement par la coopérative, afin de préserver la qualité sanitaire de la céréale et sa qualification en blés meuniers. L’objectif de la coopérative est en effet d’obtenir 95% de la récolte en blé meunier et permettre ainsi la valorisation de la production avec des filières sous cahier des charges » explique Vincent Tardif.
Les conditions climatiques de cette campagne, certes chaotiques, ont favorisé les qualités sanitaire et technique du blé jugées « correctes » par le responsable des métiers du grain et de la distribution. Seul bémol : le retrait d’1/2 point du taux de protéine par rapport à l’année passée ; un retrait qui correspond d’ailleurs à la tendance nationale.
Le rendement moyen départemental devrait donc se stabiliser à près de 7 tonnes/ha. «Un bon résultat », selon Vincent Tardif qui précise que « ce résultat est d’autant plus concluant sur les variétés réservées, issues de la recherche du Groupe Limagrain ».
L’ombre au tableau reste le niveau de prix actuel du blé qui est en forte baisse. Sous l’effet de la concurrence mondiale, notamment de la production ukrainienne, celui- ci oscille entre 150€ et 160 € la tonne. Un élément non négligeable qui impacte déjà le revenu des producteurs de céréales.
Gestion de l’ergot
Sur les 25 000 ha de blé collectés par la coopérative Limagrain dans le Puy-de-Dôme et en limite d’Allier, seules quelques parcelles très localisées ont enregistré la présence d’ergot. La coopérative a donc mis en place des conseils et un encadrement des produits afin de gérer au plus près ce parasite. «Nous avons organisé l’identification, l’allotement et le traitement spécifiques des quelques parcelle infestées » indique Vincent Tardif.