La météo n’annonce rien de bon...
Le directeur départemental de Météo-France était l’invité de la dernière assemblée générale du GVA de Maurs, qui avait choisi de traiter du thème des changements climatiques.

Jean-Pierre Lemarchand a expliqué aux agriculteurs du GVA les évolutions climatiques prévisibles.
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L'Union du Cantal
"A notre niveau, on se rend compte que les étés sont plus chauds, les hivers plus doux et qu’il n’y a pratiquement plus d’intersaison”, a relevé la présidente Anne-Marie Lassale, en ouvrant vendredi 16 février l’assemblée générale du GVA de Maurs. C’est le thème de l’évolution du climat que l’équipe du GVA avait choisi de traiter cette année en invitant Jean-Pierre Lemarchand, directeur départemental de Météo France, qui a tenu son auditoire en haleine une heure et demie durant, jusqu’à minuit passé. Le spécialiste a confirmé que le phènomène du réchauffement climatique est une réalité, y compris dans le Cantal : les hivers sont plus doux, le nombre de jours de gel a diminué de 20 % en vingt ans, le manteau neigeux a fondu de moitié en 40 ans à 1000 mètres d’altitude...
Plus chaud et plus sec l’été, plus doux et plus humide l’hiver
Pour le siècle qui vient, les spécialistes prévoient une hausse de la température moyenne de trois degrés dans l’hémisphère nord à l’horizon 2100, alors qu’elle n’a augmenté que de 0,6 degré depuis un siècle. Conséquences prévisibles : des étés plus chauds et plus secs, des hivers plus doux et plus humides, des canicules plus fréquentes l’été : “A Maurs, d’ici une cinquantaine d’années, le nombre de jours de canicules, c’est-à-dire durant lesquels la température dépasse les 35 degrés l’après-midi, sera multiplié par huit”, prédit Jean-Pierre Lemar-chand, qui n’a pas rassuré son assistance en ajoutant qu’en 2060, un été tel qu’on l’a connu en 2003 à Paris devrait devenir la norme... Ces tendances, le délégué de Météo-France les mesure déjà à partir d’une étude qu’il a spécialement réalisée pour le GVA sur l’évolution des précipitations en Châtaigneraie depuis 50 ans : elle montre que, globalement, les précipitations ont diminué de 20 % sur les mois de juin à août, mais que les automnes sont par contre plus pluvieux et viennent quasiment compenser pour l’instant les pertes enregistrées sur les mois d’été.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre
Cette accélération du réchauffement climatique, les experts sont aujourd’hui quasi unanimes pour l’expliquer par une concentration croissante des gaz à effet de serre, dont la plupart des pays se sont engagés à réduire les émissions. “Indispensable si on veut parvenir à stabiliser la hausse des températures et éviter de courir à la catastrophe”, estime Jean-Pierre Lemarchand. En ajoutant pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus qu’on avait calculé qu’une augmentation du niveau de la mer de 60 centimètres en un siècle provoquerait le déplacement de 20 millions de personnes dans le monde... Pour l’heure, le niveau des océans gagnerait 3 mm par an. Seule consolation -si l’on peut dire- à plus court terme : les modèles de Météo-France prévoient que le temps restera globalement doux et humide jusqu’à la fin du mois d’avril.
Plus chaud et plus sec l’été, plus doux et plus humide l’hiver
Pour le siècle qui vient, les spécialistes prévoient une hausse de la température moyenne de trois degrés dans l’hémisphère nord à l’horizon 2100, alors qu’elle n’a augmenté que de 0,6 degré depuis un siècle. Conséquences prévisibles : des étés plus chauds et plus secs, des hivers plus doux et plus humides, des canicules plus fréquentes l’été : “A Maurs, d’ici une cinquantaine d’années, le nombre de jours de canicules, c’est-à-dire durant lesquels la température dépasse les 35 degrés l’après-midi, sera multiplié par huit”, prédit Jean-Pierre Lemar-chand, qui n’a pas rassuré son assistance en ajoutant qu’en 2060, un été tel qu’on l’a connu en 2003 à Paris devrait devenir la norme... Ces tendances, le délégué de Météo-France les mesure déjà à partir d’une étude qu’il a spécialement réalisée pour le GVA sur l’évolution des précipitations en Châtaigneraie depuis 50 ans : elle montre que, globalement, les précipitations ont diminué de 20 % sur les mois de juin à août, mais que les automnes sont par contre plus pluvieux et viennent quasiment compenser pour l’instant les pertes enregistrées sur les mois d’été.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre
Cette accélération du réchauffement climatique, les experts sont aujourd’hui quasi unanimes pour l’expliquer par une concentration croissante des gaz à effet de serre, dont la plupart des pays se sont engagés à réduire les émissions. “Indispensable si on veut parvenir à stabiliser la hausse des températures et éviter de courir à la catastrophe”, estime Jean-Pierre Lemarchand. En ajoutant pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus qu’on avait calculé qu’une augmentation du niveau de la mer de 60 centimètres en un siècle provoquerait le déplacement de 20 millions de personnes dans le monde... Pour l’heure, le niveau des océans gagnerait 3 mm par an. Seule consolation -si l’on peut dire- à plus court terme : les modèles de Météo-France prévoient que le temps restera globalement doux et humide jusqu’à la fin du mois d’avril.