La mesure « sols », dernière-née des MAEC
Les Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) sont entrées dans leur troisième année de contractualisation. Sur la campagne 2015-2016, 311 agriculteurs ont souscrit à une MAEC (plus 261 en bio). Zoom sur la toute récente MAEC dite de « conversion au semis direct sous couvert ».

Dans la nébuleuse de MAEC localisées existantes, une petite nouvelle ouvre cette année. La nouvelle MAEC dite de « conversion au semis direct sous couvert » vient d’être validée par le ministère de l’Agriculture et la Commission européenne. S’il reste des interrogations sur le zonage, une enveloppe de 1 500 hectares a été demandée (*) pour l’Allier.
D’où vient cette MAEC ?
Cette MAEC a la particularité de naître de remontées de terrain d’agriculteurs soucieux de valoriser la pratique du semis direct sous couvert végétal. C’est à l’Association pour la promotion d’une agriculture durable (Apad) que l’on doit cette volonté.
Sur combien de temps s’engage-t-on ?
Comme toutes les MAEC, l’engagement est sur une période de cinq ans. Elle est à formaliser avec sa déclaration Pac, c’est-à-dire avant le 15 mai. « On sait déjà que cette mesure ne sera pas ouverte l’année prochaine, prévient Catherine Brenon, responsable de l’unité eau environnement à la Chambre d’agriculture de l’Allier. C’est donc l’année ou jamais pour y souscrire ».
Quelle surface doit-on engager ?
Cet engagement se fait en trois temps : 40 % de surfaces engagées doivent être converties au semis direct sous couvert la première année, 60 % la deuxième, 80 % la troisième et 100 % les deux dernières années. « Le demandeur doit engager au moins 50 % de l’ensemble de ses terres arables éligibles et la surface engagée ne doit pas être inférieure à 10 hectares », précise Catherine Brenon.
Quels sont les engagements ?
Pour être éligible, il convient de respecter plusieurs engagements :
- Les formations : il est nécessaire, la première année, de participer à une formation axée sur la diminution du travail du sol, la rotation des cultures et la couverture des sols, le cahier d’enregistrement, le bilan humique, … Lors des années suivantes, une participation à une journée d’échanges est imposée.
- Sur l’ensemble de l’exploitation : Même sur les parcelles non-engagées, il convient de ne pas dépasser un certain Indice fréquence traitement (IFT) herbicide et hors herbicide.
- Sur les parcelles engagées : Plusieurs engagements sont à respecter : analyse du sol, cahier d’enregistrement des pratiques, suivi de l’Observatoire agricole de la biodiversité (OAB) vers de terre, réalisation de bilans humiques, mis en place de quatre cultures différentes sur cinq ans ou de trois cultures différentes et une culture pluriannuelle.
Quel est le montant de l’aide ?
Il est de 163 euros par hectare et par an. Attention, ce montant n’est pas infini puisque le plafond des MAEC est fixé à 10 000 euros. La transparence des Gaec étant appliquée.
(*) Les MAEC sont gérées dans le cadre d’un PAEC par la Région via le Feader..