La filière laitière bretonne s'interroge sur son avenir
La chambre d'agriculture de Bretagne a établi cinq scénarios d'évolutions possibles pour la filière lait bretonne à l'horizon 2040.

« Nous avons un défi et un devoir : réussir la transition de l'agriculture bretonne. Nous le devons à nos plus jeunes producteurs, ceux qui vont embrasser le métier et qui doivent être fiers de le faire », a déclaré le président de la chambre d'agriculture de Bretagne, Jean-Hervé Caugnant, lors d'une journée de conférences consacrée à l'avenir de la filière lait en Bretagne, le 7 décembre, à la chambre d'agriculture de Rennes.
Le 26 novembre, dans une lettre ouverte adressée au ministre de l'Agriculture et aux élus de la région, la chambre d'agriculture de Bretagne interpellait les pouvoirs publics sur « l'usure économique et morale » des éleveurs. « Les éleveurs aspirent à une vision et une cohérence entre politiques publiques et politiques de filières, entre enjeux de souveraineté alimentaire, enjeux climatiques et environnementaux ! », écrivait-elle, s'inquiétant d'une « végétalisation rampante » et s'interrogeant sur la place à donner à la production d'énergies face à « la vocation alimentaire de l'élevage ».
La première région productrice de lait en France est particulièrement concernée par le déclin démographique des éleveurs. Le taux de remplacement des éleveurs laitiers bretons et des Pays de la Loire est de 42 % contre 45 % à l'échelle nationale, ce qui est déjà le plus mauvais taux de remplacement de l'agriculture française, toutes filières confondues. Résultat, le nombre d'exploitations a baissé en moyenne de 4 % par an entre 2006 et 2016.