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Cuma
La fédération s’attaque à la main-d’œuvre dans les Cuma

L’assemblée générale de la fédération départementale s’est tenue le 17 décembre à Aubière : comme thème de la rencontre, «les Cuma et la main-d’œuvre».

Quelles sont les attentes des agriculteurs engagés en Cuma ? Que peuvent leur apporter de nouveau les Cuma ? En organisant une tournée des Petites régions agricoles durant l’automne pour sonder les associés, la Fédération départementale a recueilli de précieuses informations. «Les Cuma ont un rôle à jouer dans la pérennité des exploitations» a expliqué Jean Jallat, directeur de la Fdcuma. «La main-d’œuvre est un problème qui touche de plus en plus d’exploitations : il y a trop de travail. Mais les exploitants n’ont pas assez de visibilité à moyen et long terme pour prendre un salarié. Or la Cuma peut être une stratégie d’emploi partagée.»

D’autres éléments émergent de ce bilan : les Cuma enregistrent des baisses d’adhérents, pour cause d’arrêt d’activité ou pour cause de retraite. Alors, comment faire pour que la Cuma continue à rendre les services à ses adhérents ? «Les adhérents sont de-mandeurs d’un service complet de la part de la Cuma : un engin et son chauffeur par exemple» a résumé Jean Jallat.

Alors la Cuma, nouvel employeur de main-d’œuvre ? C’est déjà le cas dans certaines Cuma du département, comme par exemple la Cuma départementale de compostage, qui emploie un salarié à plein temps. L’un des avenirs de la Cuma serait dans cette offre de service complet, type Entreprise de Travaux Agricoles, «mais où l’exploitant conserve le pouvoir de décider» a souligné Jean Jallat.

 

Une animation pour faire émerger les projets

Les animateurs de la fédération départementale ont toujours été là pour assister les Cuma volontaires sur leurs assemblées générales et leurs conseils d’administration. Mais à présent, il est question aussi de repérage : «nous voulons être là pour faire réfléchir les adhérents pour qu’ils s’organisent, dès lors que certains d’entre eux en expriment la volonté» a dit Jean Jallat. Repérer, être là pour identifier ce type de demande assez nouveau, en vue d’un vrai accompagnement.

 

 

DynaMO, pour révéler le besoin en main-d’œuvre

Après l’Assemblée générale et le rapport d’activité, Philippe Majeune, président, a cédé la parole à Claudie Visière, animation nationale du groupe Emploi Travail de la Fédération nationale, pour parler de DynaMO. Ce projet (MO pour Main-d’Œuvre) traite de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) appliquée aux Cuma : il s’agit d’une méthode pour accompagner la réflexion au sein d’une Cuma sur l’évolution des compétences (conduite d’engins, retraite de certains adhérents, etc.) et sur les besoins. «Se projeter dans le futur est un exercice complexe, difficile» a rappelé Claudie Vizière dans son intervention. D’où l’importance de se faire accompagner dans cette réflexion pour bien la mener. La publication de cette méthodologie se fera en février 2011, au niveau national.

D’autres dispositifs pour la main-d’œuvre

Le débat a été élargi à la main d’œuvre en général. Christine Cognet d’Agri-emploi 63 est d’abord intervenue pour exposer les conditions dans lesquelles Agri-emploi peut proposer de la main- d’œuvre aux exploitations, groupements d’employeurs et Entreprises de Travaux agricoles. «Outre la gestion des formalités administratives, nous assurons la veille des différents dispositifs d’aide à l’embauche» a fait valoir Christine Cognet.

Derrière elle, Daniel Robinet, responsable du Service de Remplacement, a présenté sa structure, forte de 15000 journées de remplacement par an. «Les aides versées par l’Etat et les collectivités locales permettent de faire baisser significativement le prix payé par l’agriculteur» a-t-il insisté.

L’intervention de 4 agriculteurs venus témoigner de leur expérience en matière de Cuma et de main d’œuvre a complété ce tableau des possibilités qui s’offrent aux exploitants en matière de travail et de main-d’œuvre.

Etat des lieux des Cuma adhérentes & développements 2011

190 Cuma actives, soit 3.000 associés coopérateurs.

Chiffre d’affaires moyen des Cuma: 23.000 euros.

En 2011, la Fdcuma proposera à présent l’abonnement au magazine Entraid’ (magazine mensuel du réseau des Cuma) à ses adhérents. Elle veut également proposer une formation aux adhérents et responsables de Cuma (formation cofinancée par Vivea).

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