Production laitière
La FDPL soucieuse quant à l’avenir de la production laitière
Les prix du lait ne couvrent toujours pas les charges des exploitations agricoles et les exploitations sont sur la corde raide.
Les prix du lait ne couvrent toujours pas les charges des exploitations agricoles et les exploitations sont sur la corde raide.
La fédération départementale des producteurs de lait tenait un conseil d’administration la semaine dernière. Thierry Chirol, son président, a tenu à faire un tour d’horizon des récoltes déjà effectuées et des prévisions pour les semaines à venir. La quasi-totalité des premières coupes ont été effectuées, exceptées dans les hauteurs du Sancy. Les résultats sont très aléatoires, avec, dans certains secteurs du département, des rendements proches de la normale (le Vernet la Varenne et la Vallée de l’Ance) et ailleurs des récoltes un peu moins quantitatives et qualitatives (sur le secteur de Thiers ou dans le nord Combrailles). Ces constats posés, tous les administrateurs déplorent le manque d’eau sur le département. Les conséquences sont déjà visibles. Certains exploitants n’ont pas pu labourer pour implanter des maïs. Ces mêmes maïs, quand ils ont pu être semés, ne sortent pas. Les orages sont très localisés et avec de faibles précipitations. À cela s’ajoute des gelées dans certaines zones du département.
Des trésoreries affaiblies
Aux aléas climatiques s’adossent la hausse des charges sur les exploitations. Les prix continuent de flamber et malheureusement les payes de lait, même si ces dernières ont tendance à augmenter, ne couvrent toujours pas ces charges. D’après un rapide calcul, la hausse des prix du lait ne couvre que la hausse des concentrés. Les trésoreries sont donc au plus mal.
La collecte de lait française s’en ressent. Elle est toujours en repli en avril (7ème mois consécutif). Sur le 1er trimestre 2022, ce repli se chiffre à 1,2% par rapport 2021. De plus, les marchés des commodités laitières ont évolué de manière divergente depuis quelques semaines. La dynamique haussière du cours de la poudre de lait écrémé a été stoppée à la mi-avril (-370 € en 4 semaines, en raison notamment des confinements chinois). Le cours du beurre a poursuivi sa hausse (calcul CNIEL) pour approcher les 6 780 € (+71%/2021).
Malheureusement, la décapitalisation du cheptel se poursuit. La FDPL est soucieuse quant à l’avenir de la production laitière sur le département. Il faut réellement que les nouvelles négociations commerciales aboutissent et que les hausses se fassent sur les prix payés aux agriculteurs pour toutes les entreprises, coopératives ou privées !