La crise de l’élevage touche fortement le département
La chambre d’agriculture de la Lozère a tenu sa session d’automne, mardi 6 octobre, sous la présidence de Christine Valentin. En débat, forcément, la crise secouant les filières agricoles, crise aggravée par la FCO, la prédation et des prix payés aux agriculteurs à la baisse.
Dans son propos introductif, Christine Valentin, la présidente de la chambre d’agriculture de la Lozère a tenu à rappeler que dans le département « la crise de l’élevage est aggravée par les effets de la sécheresse, de la FCO, des attaques de loup, des dégâts de campagnols ou de gibiers ». Elle le dit, « la liste est longue et les mesures du plan de soutien à l’élevage doivent urgemment être mises en place ». Les éleveurs, plus largement la profession agricole cherche depuis longtemps des solutions lui permettant de s’en sortir : valorisation des produits et de l’origine géographique, circuits courts, liens avec la RHD, contractualisation, etc. « En France, il y a des marchés que nous pouvons largement occuper. » À condition d’en avoir la possibilité, c’est justement là où le bât blesse pour des agriculteurs accablés par l’empilement normatif, étouffés par le poids des charges et des prix sans cesse tirés vers le bas. Depuis le début de l’été, la marmite sifflait fort, la colère paysanne était partout, connaissant son paroxysme lors de la manifestation du 3 septembre à Paris. « Les réalités du terrain devraient pouvoir s’effacer devant des réglementations absurdes. Aujourd’hui, ce n’est pas possible », se désole la présidente. Une motion a été adoptée à l’unanimité sur la nécessité d’adapter la réglementation en zone de montagne. La crise de l’élevage touche très fortement le département ou celui-ci représente 95 % de l’activité agricole. L’État ne peut pas changer les prix payés aux producteurs. Néanmoins, des engagements forts sont attendus de sa part. Ils tiennent en cinq points : engager le dossier calamité sécheresse à toute la Lozère ; application la plus large possible du fonds d’allégement des charges (FAC) ; des mesures fortes pour lutter contre la prédation ; des mesures fortes pour lutter contre la pullulation de campagnols et enfin un nombre de vaccins contre la FCO en quantité suffisante pour le cheptel du département. Hervé Malherbe, le préfet de Lozère, a livré des éléments de réponses : « Pour le département, l’enveloppe du FAC a été portée à 800 000 euros, le dispositif a pu rapidement être élargi à tous les éleveurs. Concernant les aides Pac, 46 millions d’euros (ndlr : toujours en Lozère) ont déjà été versés. Une autre tranche doit être versée à compter du 1er décembre. »
La suite dans le Réveil Lozère, page 4, édition du 15 octobre 2015.
Plan de soutien à l'élevage
Les exploitants concernés peuvent encore déposer un dossier auprès des services de la DDT de Lozère. Renseignements au 04 66 49 41 00 ou sur http://nq.st/soutien.