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"La contractualisation : un nouveau logiciel à saisir"

Les Jeunes agriculteurs ont réuni leur assemblée générale vendredi 1er avril à Anglards-de-Salers. Au coeur des débats : comment ne pas subir et comment agir face à la hausse des charges et à l'inflation.

JA 15 avait choisi d'aborder la question de l'inflation et de la hausse des charges sous la forme de tables rondes pour échanger sur les moyens d'agir. La contractualisation est un de ces leviers.
JA 15 avait choisi d'aborder la question de l'inflation et de la hausse des charges sous la forme de tables rondes pour échanger sur les moyens d'agir. La contractualisation est un de ces leviers.
© C. J./APAP

"Pour nous JA, l'inflation, c'est l'inconnu. On a connu des périodes de hausse de charges, mais pas à un tel niveau, a déclaré Mathieu Théron, le président des Jeunes agriculteurs du Cantal lors de l'assemblée générale du vendredi 1er avril. On a du mal à se projeter." Inflation et hausse des charges : la conjoncture impacte tous les agriculteurs et génère de l'incertitude et de l'inquiétude.

Ne pas subir
Les JA avaient choisi d'organiser une table-ronde en trois volets : comprendre, anticiper et agir. "L'inflation va-t-elle durer ? On nous parle d'une inflation de 4 %, elle pourrait atteindre 9 % cet été, a indiqué Patrick Escure, président de la chambre d'agriculture du Cantal. Ça veut dire qu'on ne devra plus avoir les mêmes raisonnements que par le passé et Égalim prend encore plus d'importance." "Il faut travailler différemment, a témoigné Anthony Bacquié, installé en lait depuis deux ans avec trois associés. On a avancé l'âge au premier vêlage, dégagé des surfaces pour cultiver céréales et protéines et développé le semis direct pour réduire les charges en carburant. On n'a pas vraiment le choix, c'est important de comprendre que les choses évoluent très vite."
Pour Bruno Dufayet, président de la FNB, la loi Égalim 2 tombe à point nommé. "L'évolution de l'histoire nous oblige à aller encore plus vite dans la contractualisation et l'indexation des prix aux coûts de production, a-t-il insisté. Je ne vois pas d'autres moyens à ce jour pour permettre aux producteurs d'être rémunérés et de continuer à produire. La contractualisation fait partie de la loi, charge maintenant aux éleveurs de s'en emparer." "On se pose la question : comment on va construire notre revenu demain ?, a poursuivi Joël Piganiol, président de la FDSEA. Il n'y a aucune ambiguïté : on a un outil qui nous permet de nous protéger de la loi du marché, il faut s'en saisir pour en tirer le meilleur profit."

Mieux répartir la valeur
En viande bovine, tous les éleveurs ont pu le constater : les prix de vente des animaux ont progressé mais les marges sont absorbées par l'explosion du prix des intrants. "Cette contractualisation est le seul moyen d'arriver à indexer nos prix de vente à nos coûts de production, a insisté Mathieu Théron. Nous les jeunes, nous ne devons pas en avoir peur. C'est un nouveau logiciel qui est proposé à la filière et dont il va falloir se saisir si nous voulons continuer d'exister demain. Dans cette filière, de la valeur est créée, il faut mieux la répartir, c'est la clé de la réussite." Et le même travail devra aussi s'accélérer en filière laitière considère le syndicat jeune.

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