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La clôture électrique, un facteur de biosécurité du troupeau

La gestion du voisinage est un des principaux facteurs de biosécurité en élevage. La fiabilité, la facilité de pose, le coût… constituent autant d’atouts pour la clôture électrique comme système le mieux adapté aux productions de notre département.

vaches charolaises derrière une clôture électrique
© J.-C. Gutner

Avec la mise à l’herbe, les risques de divagation et de contamination de cheptels augmentent. L’efficacité d’une clôture électrique repose, contrairement aux autres systèmes, sur le respect qu’inspire à l’animal la décharge électrique reçue s’il touche le fil. Sans danger pour l’homme et l’animal, ces décharges électriques lui font craindre un nouveau contact. C’est un principe valable pour tous les animaux, qu’on veuille les garder ou les dissuader d’entrer.

Un électrificateur à bien choisir

Le choix de l’appareil dépend de votre parcellaire et de vos animaux. Les paramètres suivants sont à prendre en compte :

  • Le type d’animal. Il est recommandé d’utiliser un électrificateur performant pour les animaux difficiles à contenir, comme les animaux sauvages, les moutons, les chèvres ou les volailles. Pour les animaux de contention facile, comme les bovins, les chevaux ou les porcs, un appareil moins puissant pourra être utilisé.
  • La source d’énergie électrique. Bien des raisons conduisent à privilégier l’utilisation d’un électrificateur sur secteur : prix d’achat de l’appareil relativement modéré, consommation en énergie réduite, utilisation plus pratique… Si vous n’avez pas accès à une prise de courant, un appareil sur batterie 12 volts sera la meilleure alternative. Les frais de consommation restent raisonnables mais la batterie est à recharger régulièrement. Pour réduire ceux-ci, du moins pendant la période du printemps à l’automne, l’utilisation d’un panneau solaire est possible. L’utilisation de piles sèches 9 volts non rechargeables reste l’alternative la plus coûteuse pour alimenter un électrificateur. S’il faut souligner la facilité d’utilisation de ces appareils et leur maniabilité, leur faible puissance demeure toutefois un inconvénient.
  • Le périmètre de clôture. Il correspond à la longueur simple de l’installation et non à la longueur totale des fils, cf. ci-dessous.
  • La densité de la végétation. Les électrificateurs à haute énergie d’impulsion permettent d’anéantir la végétation tout en maintenant une forte tension (au moins 3 000 volts pour des animaux difficiles à contenir). La tension, mesurée par un testeur de clôture, un voltmètre numérique ou un détecteur de pertes est donc à surveiller très régulièrement.

Une conductibilité de vos fils de clôture à connaître

La conductibilité électrique et la solidité mécanique déterminent la qualité du fil. Pour les clôtures permanentes, un fil en acier robuste avec une épaisse couche de zingage sera recherché. Les fils plastifiés sont à réserver aux systèmes mobiles. Seuls les fils bons conducteurs peuvent assurer un fonctionnement adéquat d’une longue clôture électrique. Avec un fil d’acier de 2,5 mm de diamètre pour une clôture avec trois fils reliés entre eux à intervalles réguliers, celle-ci peut atteindre, sans végétation, une longueur de près de 100 km. Avec le même fil et un seul rang, la distance est réduite à 30 km. Avec un fil électro plastique composé de 6 conducteurs en acier de diamètre 0,20 mm, seuls 250 m de clôture sont possibles. En cas de contact avec la végétation, l’efficacité sera moindre.

Une prise de terre à contrôler

La clôture électrique est un circuit fermé où passe le courant. Quand il est en contact avec l’animal et la végétation, il part dans le sol et doit retourner à l’appareil par l’intermédiaire des piquets de terre. Le sol, surtout s’il est sec, sablonneux ou pierreux, est un mauvais conducteur de courant. Faire une prise de terre de taille adéquate est donc essentiel pour que l’appareil puisse déployer toute sa puissance. Or, dans 80 % des cas, les systèmes installés sont insuffisants. Une bonne prise de terre demande au minimum 3 piquets de terre d’une hauteur de 1 à 2 m pour les électrificateurs sur secteur et 1 piquet pour les appareils transportables. Si le sol est trop sec ou sablonneux, l’utilisation de bentonite (argile colloïdale) permettra une bonne prise de terre. Un circuit fermé demande également que toutes les jonctions soient bien vissées et non altérées avec l’utilisation de pièces galvanisées, la rouille étant un bon isolant. Farago Creuse vous propose un contrôle gratuit de votre prise de terre pour optimiser votre installation.

Une technique spécifique d’où des connaissances nécessaires

Choix du matériel, implantation de la prise de terre, jonctions au niveau des raccords, conception des barrières (visibilité et lisibilité par les animaux), choix des piquets de coin ou de bout de ligne… sont autant d’éléments déterminants pour l’efficacité, le niveau de suivi et la longévité de la clôture. C’est pour cela qu’il est conseillé aux éleveurs ayant un projet d’installation de se rapprocher de techniciens spécialisés.

GDS Creuse et sa filiale Farago Creuse pour vous accompagner

L’objectif d’une bonne clôture est double : éviter la divagation et limiter les contacts avec d’autres animaux. C’est une des bases de la biosécurité externe et le voisinage reste un risque important de contamination des cheptels. En élevage de suidés plein air, c’est même une obligation réglementaire depuis le 1er janvier 2021, pour se protéger des sangliers. Les techniciens de Farago Creuse, présents au quotidien sur le terrain, peuvent vous présenter les solutions adaptées à vos besoins spécifiques. En complément, un magasin est à votre disposition où chacun peut se procurer l’ensemble du matériel nécessaire à la mise en place d’une bonne installation grâce à une gamme complète, tout en profitant des conseils des responsables qui vous accueillent. Vous êtes nombreux à nous témoigner votre satisfaction de par votre fidélité. Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à nous contacter.

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