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La brigade loup est opérationnelle

Mi-novembre, 48 attaques avaient été attribuées au loup, la majorité étant sur le causse Méjean. La semaine dernière, quatre agents de la brigade loup de l’ONCFS ont passé cinq jours chez un éleveur du Mas-Saint-Chély.

Pas de nom, pas de fonction. Nous n’avons pas été autorisés à divulguer l’identité des agents de la brigade loup déployée la semaine dernière sur le secteur du Mas-Saint-Chély.
Pas de nom, pas de fonction. Nous n’avons pas été autorisés à divulguer l’identité des agents de la brigade loup déployée la semaine dernière sur le secteur du Mas-Saint-Chély.
© Sandra Hartmann

La brigade loup a été créée en 2015 avec un territoire d’intervention se trouvant principalement dans les Alpes. Une déclinaison a rapidement été réclamée en Lozère, « une demande récurrente des élus, des éleveurs et de la profession agricole dans son ensemble », assure le préfet Hervé Malherbe. Les choses se sont concrétisées cet été. Une délégation d’éleveurs d’Aveyron et de Lozère, accompagnée par les préfets de deux départements a été reçue par la ministre de l’Environnement Ségolène Royal. Dans l’attente de l’installation de la base opérationnelle de la brigade loup pour le Massif central à Mende, celle-ci ayant été officialisée le 18 novembre, une brigade mobile a été déployée à deux reprises cet été. Un loup a été aperçu et tiré, sans aboutir à son prélèvement. Lorsqu’elle n’est pas aux côtés des éleveurs, pour la participation aux tirs de défense renforcée, la brigade participe aux opérations de suivi de la population de loups.
« J’ai toujours dit que je me mettrais au maximum de la loi »
Dans le plan national loup, le dispositif d’intervention concerne l’ensemble des moyens mis en œuvre pour les tirs de prélèvement. Ce dernier propose une réponse graduée et une gestion différenciée en fonction des territoires et de leur contexte : importance de la prédation ou récurrence des dommages notamment. Cette année, dans le département, ce dispositif s’est traduit par 47 autorisations individuelles de tir de défense, treize tirs de défense renforcée et un tir de prélèvement renforcé suspendu à ce jour par le tribunal administratif de Nîmes. « Tous les arrêtés sont systématiquement attaqués par les associations environnementalistes, souligne le préfet. Il faut faire les choses correctement, sinon nous allons tourner en rond. Je demande aux éleveurs, pour lesquels je prends des arrêtés de prélèvement, de bien remplir les registres. C’est la première chose que vont regarder les juges. » Ces supports peuvent par exemple prendre la forme de tableau ou de note doivent recenser les heures de surveillance et les mesures prises (affût, parc électrifié, etc.). « J’ai toujours dit que je me mettrais au maximum de la loi », insiste le représentant de l’État. Quatre-huit attaques ont été recensées depuis de l’année, huit sont encore en cours d’expertise. D’après les services de l’État, il n’est à ce jour pas question de meute, mais plutôt d’individu isolé capable de parcourir de grandes distances.

La suite dans le Réveil Lozère, page 4, édition du 24 novembre 2016, numéro 1385.

L’appel du préfet
Hervé Malherbe a lancé un nouvel appel aux éleveurs en leur demandant de tenir les registres de tirs de défense. Ces documents sont de précieux justificatifs lorsque les arrêtés sont suspendus par le tribunal administratif. Il n’y a pas de supports officiels, un simple cahier peut suffire.

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