La banque verte édifie le premier bâtiment tertiaire à énergie positive
Le Crédit agricole n’a jamais mieux porté son surnom de banque verte avec la construction dans le Cantal d’un bâtiment à la pointe en matière d’environnement.

La pure logique financière et capitalistique aurait écarté sans l’once d’une hésitation ce scénario... Mais comme elle le revendique, la banque verte, alias le Crédit agricole, n’est pas un établissement comme les autres : revendiquant, comme aime à le faire le président de la caisse Centre France, André Janot, ses valeurs mutualistes et coopératives, mais aussi son enracinement territorial. Alors, dès sa naissance, la caisse régionale a fait le choix de conserver cinq sites sur les sièges historiques des caisses départementales fusionnées. Mieux, aujourd’hui, elle décide d’investir dans le Cantal dans de nouveaux locaux - après la vente au Conseil général du siège de feu la caisse Cantal, rue Alexandre Pinard.
Précurseur de “l’éco-entreprise”
Et quand le Crédit agricole Centre France investit, le verbe n’est pas galvaudé : puisque ce ne sont pas moins d’une vingtaine de millions d’euros, entièrement autofinancés, qui vont être déployés pour construire le premier bâtiment tertiaire à énergie positive du Massif central. “On voulait faire ici ce qu’il y a de mieux en Europe en matière d’utilisation de nouvelles technologies et de développement durable”, a ainsi affiché lundi Bernard Lolliot, directeur général de la caisse lors de la présentation du concept et des plans du futur site qui sera implanté à Sistrières, à l’angle des rues Niepce et Daguerre (à cheval sur les communes d’Aurillac et Arpajon-sur-Cère). De l’avis des architectes lyonnais (agence Audart-Favaro) dont le projet a été retenu, le site entouré de collines, bénéficiant du climat continental marqué du Cantal et d’une orientation sud, se prêtait quasi idéalement à la conception de ce bâtiment de 6 100 m2 sur trois niveaux qui proposera un cadre de travail innovant et convivial aux 175 salariés des services administratifs et de l’agence Entreprises de la caisse régionale, mais aussi aux futurs locataires des 505 m2 de bureaux proposés. Un projet qui s’avère un véritable challenge pour le maître d’œuvre au vu de l’échéance imposée : 18 mois maximum (chantier livré courant de l’automne 2010) pour un bâtiment qui affiche pour l’heure sur le papier un excédent énergétique de 40 % et un bilan carbone réduit des deux tiers par rapport à un même bâtiment en béton isolé pour l’extérieur avec laine de roche. Un enjeu écologique donc, mais aussi économique non négligeable avec près de deux millions d’euros de TVA injectés et 200 équivalents temps plein sur le chantier durant un an et demi.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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