La baisse envisagée des fonds de la Pac se heurte à de fortes oppositions
Les réductions des fonds pour l’agriculture et pour les régions les plus fragiles envisagées par la Commission européenne pour la période 2021-2027 se heurtent, comme prévu, à l’opposition de nombreux États membres de l’UE. La France, notamment, juge inacceptable le projet de baisse « drastique » du budget de la Pac.
La France, l’Espagne, l’Irlande, mais aussi la Pologne, Malte, la Croatie, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie, l’Estonie, le Portugal et l’Italie, ont protesté contre la réduction envisagée des crédits pour l’agriculture, lors d’un premier tour de table des ministres des affaires européennes des Vingt-huit, le 14 mai à Bruxelles, sur le projet de cadre financier pluriannuel 2020-2027 présenté le 2 mai par la Commission européenne. Une baisse de 5 % (en euros courants) qualifiée de « drastique » par la Française Nathalie Loiseau, et qui, selon elle, revient à faire supporter à la Pac « une part disproportionnée du coût du départ du Royaume-Uni ».
La République tchèque a, de son côté, rappelé son opposition au plafonnement des paiements directs (voir encadré). La Lituanie, la Finlande et le Portugal ont, pour leur part, déploré également la baisse des fonds destinés au développement rural. Dans le même temps, la Pologne, l’Estonie, le Portugal, la Slovénie, la Grèce, la Slovaquie, la Roumanie, Malte, l’Irlande, la Croatie, la République tchèque et la Hongrie ont critiqué la proposition de baisse de l’ordre de 7 % (en euros courants) des crédits pour la politique la cohésion (soutien des régions les plus fragiles).
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1461, du 24 mai 2018, en page 8.