Représentation professionnelle
Karen Serres : « Nous ne sommes pas des agricultrices alibi »
De passage en Auvergne, à l’occasion d’une réunion de la section régionale des agricultrices, Karen Serres a délivré un message d’espoir même si de nombreux combats restent à gagner.
Sur quels dossiers prioritaires travaillez-vous actuellement ?
K.S. : Nous suivons de très près la loi d’Avenir agricole, qui devrait préciser certains éléments liés à la PAC. Depuis 2010, il est possible de faire des Gaec entre époux. Ce traitement différencié entre exploitant en EARL et en Gaec concernera l’ensemble de l’agriculture française à travers la sur-dotation des 52 premiers hectares. Au Sommet de l’élevage, le Président de la république s’est engagé à permettre ou faciliter la transformation des EARL en Gaec. Dans la réalité, on se rend compte que c’est plus facile à dire qu’à faire, car il y a un certain nombre de verrous à lever, parmi lesquels, celui de l’accès au foncier.
Les femmes sont-elles principalement concernées par cette modification de la forme juridique des exploitations ?
K.S. : Les femmes qui se sont installés en couple entre 1986 et 2010, n’ont pas eu d’autres choix que de le faire sous la forme de l’EARL. Aujourd’hui, il s’agit de trouver une solution pour ces 30 000 personnes, afin de leur permettre de bénéficier des avantages du Gaec. Le gouvernement nous dit que ça va aller. Nous attendons que les promesses verbales du ministre se transforment en actes. Il y a urgence à lancer cette transformation avant mai 2015.
La Commission des agricultrices est très mobilisée sur ce dossier. S’il y a blocage, si on ne peut pas bénéficier des parts économiques, cela voudra dire que le gouvernement aura menti. Dans ce cas de figure, nous n’hésiterons pas à nous mobiliser.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 24 janvier 2014.