Julien, équilibriste des différences
La parole comme un boomerang, voilà ce qu’aime avant tout Julien Chartier, président de JA 79. Cet éleveur de chèvres affectionne effectivement l’échange et le débat qui font la vie syndicale et la vie dans son ensemble.
Julien Chartier fait partie de ces gens à la tête bien faite : il hiérarchise. À sa vie de famille la première marche du podium, à son métier d’éleveur de chèvres la deuxième et au syndicalisme la troisième. Dernière marche du podium, certes, mais place importante dans sa vie d’homme, à la trentaine tout juste entamée. « JA correspond à mes idéaux », déclare ce convaincu des vertus du débat au travail comme à la maison, tâtant aujourd’hui au travers de lectures le terrain de la sociologie ; laquelle, dit-il, débute à travers le syndicalisme. « On commence à cerner les personnes à travers le syndicalisme. » Chacun, avec ses différences et ses idées en bandoulière, participe au débat. « Il y a autant d’opinions que de jeunes agriculteurs », aime dire Julien persuadé que l’idée doit toujours se faire accompagner d’autres idées. « Même si je ne les partage pas. D’ailleurs, dans le syndicalisme, il faut parfois défendre des choses auxquelles on ne croit pas. » Une démarche difficile mais à assumer, selon le président de JA des Deux-Sèvres. Et de poursuivre, entre deux coups de fourche : « Le débat, l’expression des différents points de vue, cela permet de mener à bien certains projets. »
La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du 25 décembre 2014