Jean-Michel Javelle : « Les destins des entreprises et des producteurs sont extrêmement liés »
Éleveur dans la Loire, Jean-Michel Javelle a pris la tête du Criel Alpes Massif central en 2021. Renouvellement des générations, valorisation des produits et empreinte carbone sont les trois axes sur lesquels l'interprofession laitière souhaite orienter ses actions.
Vous avez été élu président du Criel Alpes Massif central au titre de la coopération. Avec quelles ambitions ?
Je suis président de la région Sodiaal sud-est, à ce titre, je représente toutes les coopératives, les grandes comme les petites. Ce tissu divers et dense fait la spécificité de notre belle région qui peut s'enorgueillir de produire le plus beau plateau de fromages français. Je suis producteur de lait dans la Loire, à proximité de Saint-Étienne, où je produis en Gaec avec un associé, un salarié, et un apprenti, 700 000 litres de lait. Au sein du Criel, l'ambition est de soutenir l'ensemble de la filière.
Sur le périmètre Criel, on assiste depuis quelques années à un décrochage inquiétant de la production laitière. Dans une étude récente, le Cniel estime à 2 250 le nombre d'emplois menacés dans le Massif central et les Alpes. Comment stopper cette hémorragie ?
Ce décrochage nous préoccupe. C'est pourquoi nous avons entrepris un travail autour d'une charte d'avenir pour la production laitière. L'idée est de se positionner en complémentarité des dispositifs existants afin de recenser les porteurs de projets et de faciliter le recrutement dans les métiers du lait.