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Congrès FDSEA
"Je paie la MSA, à quoi ça sert ?" : des réponses au Congrès de la FDSEA

Nicolas Merle président et le conseil d'administration de la FDSEA de Haute-Loire donnent rendez-vous à leurs adhérents et aux représentants des Organisations Professionnelles Agricoles pour le Congrès, le 17 mars à 10h à St Christophe sur Dolaizon. Une table ronde abordera la question des cotisations sociales et des prestations qui s'y rapportent.

Nicolas Merle et Anthony Fayolle.
Après un an à la tête de la FDSEA 43, Nicolas Merle président et Anthony Fayolle secrétaire général, vous invitent à participer au Congrès annuel, le 17 mars prochain à St Christophe/Dolaizon.
© HLP
Le Congrès annuel de la FDSEA est l'occasion de revenir sur les temps forts de l'année écoulée. Pour vous quels sont-ils ?

Nicolas Merle : L'année 2024 a commencé fort avec une grosse mobilisation dans notre département suite à l'appel de la FNSEA. Pendant plus de 15 jours, nous sommes restés mobilisés à travers plusieurs actions, pour porter nos revendications, à savoir la simplification normative, une diminution de la pression administrative et bien sûr un meilleur revenu. Au printemps, nous avons poursuivi ce travail avec le Préfet pour obtenir des actions concrètes sur notre département. Nous avons obtenu sur les contrôles OFB un traitement administratif plutôt que judiciaire, et la mise en place du Contrôle unique, c'est à dire un seul contrôle lié à la PAC par exploitation et par an. Nous avons été le premier département à obtenir ces avancées.
Toute l'année, nous avons continué nos missions habituelles au sein de toutes les commissions. Dossier chasse, en CDOA… autant de dossiers que nous suivons afin de faire appliquer notre politique. Après la Finale départementale de Labour qui sonne la rentrée syndicale, après la trêve estivale, nous nous sommes de suite mis au travail pour préparer les élections Chambre d’Agriculture. Nous avons d’abord recherché l’équipe avec laquelle nous pourrons travailler, puis nous sommes entrés dans une phase de réflexion pour établir notre projet sur la politique que nous voulons mettre en oeuvre pour les 6 années à venir.

L'année 2025 a commencé par les élections à la Chambre d'agriculture. Comment analysez-vous les résultats en Haute- Loire ?

N.M. : On peut constater que nous sommes dans la tendance nationale, ni plus, ni moins. Nous avons gagné cette élection, mais les résultats nous invitent à nous remettre en question. Nous devons travailler à démontrer l'importance de ces élections et du travail mené par les élus et la Chambre d'agriculture tout au long de l'année. Comme le dit le président de la Chambre, Yannick Fialip, tous les agriculteurs ont besoin un jour ou l'autre de la Chambre d'agriculture. Si demain, on n'a plus de Chambre d'agriculture parce que plus de dirigeants, comment fera-t-on, quelle politique sera menée ? Nous, on a fait le choix d'une agriculture productive et rémunératrice, on va travailler dans ce sens sur notre projet. Dans notre département, on produit de la denrée alimentaire de qualité pour les citoyens, on veut que cela continue, et que le travail des agriculteurs soit rémunérateur avec un minimum de contraintes. 

À l'occasion de la campagne des électons à la Chambre d'agriculture, vous êtes allés à la rencontre des agriculteurs dans chaque canton pour écouter leurs attentes. Quelles sont-elles ?

N.M. : Oui, au cours de 25 demi-journées, nous sommes allés à la rencontre des agriculteurs pour les écouter avant même de leur présenter notre programme. Pour moi, ne pas écouter les attentes des agriculteurs, aurait été une erreur. Ce qu'ils nous ont dit, c'est "laissez-nous travailler ; on sait ce qu'on fait ; apportez-nous du revenu et un peu de technique pour améliorer la qualité de notre travail et vivre décemment de notre métier". L’idée serait de mettre en corrélation les euros cotisés et les euros versés en prestations.

Parmi les interrogations de vos adhérents, figurent les cotisations sociales jugées toujours trop chères. Vous en avez fait le thème de ce Congrès. Pouvez-vous nous en dire plus ?

N.M. : Durant la campagne, nous avons souvent entendu les agriculteurs dire : "je paie de la MSA, des impôts, mais à quoi ça sert ?" ou encore, "je cotise pendant plus de 40 ans pour une retraite de misère". C'est pourquoi nous avons choisi d'aborder le thème des cotisations sociales pour notre congrès annuel. Et nous avons invité, pour nous aider à répondre à ces questions, Cédric Saur président de la MSA du Languedoc (Gard, Hérault et Lozère) et secrétaire général de la FDSEA de l'Hérault.
Nous avons aussi invité Cerfrance Haute-Loire pour expliquer ce qui sert de base au calcul des cotisations sociales à partir du revenu disponible. Nous voulons montrer d'un côté les cotisations prélevées et de l'autre les prestations (santé, famille, retraite) versées. Le but est de dénouer le vrai du faux, d'expliquer car beaucoup ne savent pas. L'idée serait de mettre en corrélation les euros cotisés et les euros versés en prestations.
Même si nous n'avons pas choisi ce thème en raison des prochaines élections à la MSA mais bien pour répondre aux interrogations des agriculteurs sur les cotisations sociales ; nous voulons aussi démontrer le rôle essentiel de la MSA pour nos exploitations. Nous avons la chance d'avoir ce régime particulier de la MSA en agriculture, si demain nous rejoignons le régime général, je ne suis pas sûr que l'agriculture, qui ne pèse pas beaucoup, y trouvera son compte, notamment en cas de crise comme l'an dernier avec l'épisode de la FCO.
Après avoir pris conscience du régime actuel, nous devons réfléchir aux évolutions possibles du système pour permettre une adaptation pour répondre à l'évolution des exploitations agricoles.
Ce sujet s'inscrit aussi dans l'objectif de sensibiliser nos adhérents à s'intéresser aux enjeux de l'agriculture de demain et à s'impliquer davantage dans les diverses instances autour de notre métier pour en garder la maîtrise.

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