Janusz Wojciechowski propose une aide de 30 EUR par tonne pour le transit
Prolonger jusqu'à la fin de l'année les restrictions imposées aux importations de céréales ukrainiennes dans l'UE et apporter une aide au transit de ces céréales vers les ports de la Baltique : c'est la proposition du commissaire européen à l'Agriculture, Janusz Wojciechowski.
« La seule solution pour résoudre le problème des importations de céréales ukrainiennes dans l'UE est d'aider le transport vers les ports européens et de prolonger les restrictions pour les pays limitrophes », a estimé le commissaire européen à l'Agriculture Janusz Wojciechowski le 31 août devant la commission de l'Agriculture du Parlement européen. Il a présenté un plan qu'il espère faire valider par l'ensemble de la Commission européenne. Premier volet : débloquer une aide évaluée à 30 euros par tonne pour aider les exportateurs ukrainiens à transporter les céréales vers les ports de la mer Baltique, et ainsi vendre leur production sur le marché international dont ils sont complètement coupés depuis la fin de l'accord d'Istanbul sur les acheminements en mer Noire. Il évalue l'enveloppe globale nécessaire à environ 600 millions d'euros pour exporter quelque 20 millions de tonnes. La Commission estime qu'il faudra dans les prochains mois permettre le transit de 4 millions de tonnes par mois via principalement la Roumanie et la Pologne. « Cette proposition sur la table est la moins chère pour nous. Et sans elle, les Ukrainiens ne trouveront pas d'acheteurs, or l'Ukraine a besoin de vendre ses céréales », justifie le commissaire à l'Agriculture. Actuellement, ces céréales vont principalement vers l'Espagne, l'Italie, les Pays-Bas mais aussi l'Allemagne, la Lituanie, la Lettonie, mais très peu vers des pays tiers.
Deuxième volet du plan : prolonger les restrictions sur les importations de céréales ukrainiennes jusqu'à fin 2023 alors qu'approche leur date d'expiration fixée au 15 septembre. Les cinq pays de l'UE limitrophes de l'Ukraine (Pologne, Roumanie, Slovaquie, Hongrie et Bulgarie) ont une nouvelle fois appelé Bruxelles, le 25 août, à reconduire le dispositif visant à bloquer sur leur territoire la commercialisation de blé, maïs, colza et tournesol ukrainiens pour protéger leurs agriculteurs.