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Irrigation : retour en vigilance pour les axes Allier et Loire

Le 22 août, la secrétaire générale de la Préfecture a réuni pour la 6ème fois cette année, les membres du comité.

Barrage et lac de Villerest dans la Loire.
Barrage et lac de Villerest dans la Loire.
© Adobe Stock

L’abondance des dernières pluies d’orages à l’est du département a permis de remplir suffisamment les barrages de Naussac et Villerest, levant la situation critique des axes Allier et Loire. Les prélèvements sont donc de nouveau possibles sur l’Allier et l’Ance sans restriction autre que le respect du débit d’étiage. Par contre, l’arrêté préfectoral du 25 juillet est maintenu et le Puy-de-Dôme reste en alerte renforcée pour l’eau potable. Les bassins versants de la Sioule, de la Dore, de l’Alagnon et de la Dordogne sont toujours en niveau d’alerte et le bassin versant du Cher amont en crise (l’arrêté préfectoral est consultable sur le site des services de l’Etat avec la liste des communes concernées en annexe). Les mesures de restriction sont applicables jusqu’au 30 septembre et la situation pourra évoluer en fonction de l’état des cours d’eau. La DDT a proposé une réunion avec les acteurs de l’irrigation à la rentrée.

Gestion des barrages

Concernant la gestion des barrages de Naussac et Villerest, les professionnels ont appris, non sans étonnement, que suite aux précipitations orageuses de la 1ère quinzaine d’août, l’objectif de soutien d’étiage a été rehaussé à 55 m3/seconde à Gien. Baptiste Arnaud, Président du syndicat des irrigants individuels n’a pas manqué de dénoncer l’aberration : «Il y a un mois, on nous expliquait qu'il fallait garder de l'eau pour refroidir les centrales sur la Loire donc diminuer nos prélèvements sur l'Allier. Aujourd'hui, on nous dit que le barrage de Villerest est trop plein et qu'il faut donc le vider pour qu'il puisse exercer son rôle d'écrêteur de crue au cas où il pleuvrait trop. Cela montre bien qu'il est plus facile de gérer l'abondance que la pénurie. Tirons les leçons de cette douloureuse année en organisant le stockage.» Cela s’ajoute à l’incident technique de début août où Naussac n’a pas soutenu l’Allier sur quelques heures entraînant une onde de creux interdisant l’irrigation sur quelques jours. Cela fait beaucoup de «coïncidences» par la profession qui demande un meilleur suivi dans la gestion des ouvrages.

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