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Internet, la boutique de la vente directe

Les sites individuels, les plates-formes collectives et même les pages Facebook sont devenues les vitrines privilégiées de la vente directe.Le paiement par carte bancaire doit l’accompagner.

Une salle de l’Hôtel du département était aménagée en studio de télévision pour retransmettre sur Internet. 
Une salle de l’Hôtel du département était aménagée en studio de télévision pour retransmettre sur Internet. 
© R. S.-A.

La seconde édition du Smart-Agri forum s’est déroulée à la fois en mode physique et digital(1). Les intervenants cantaliens étaient sur place, dans la salle Roger-Besse de l’Hôtel du département transformée en une sorte de plateau de télévision, tandis que des intervenants d’envergure nationale s’exprimaient à distance, en visio-conférence. Le matin, les échanges portaient sur l’innovation numérique dans les exploitations, au sens large (voir ci-dessous). L’après-midi, un focus particulier ciblait l’intérêt de ces nouveaux outils au profit de la vente directe.
En bénéficiant de propositions d’achats via Internet, le client peut être une collectivité, un particulier adepte des circuits courts et même une clientèle bien au-delà du Cantal avec une commande en ligne suivie d’une livraison. Quant aux moyens de se faire connaître, ils ne sont pas forcément ni très compliqués, ni très onéreux. Une page Facebook est, par exemple, gratuite et facile à administrer.

Mutualiser et innover

Le président du Conseil départemental, Bruno Faure, a dit tout le bien qu’il pensait des plates-formes numériques partagées et des mutualisations qui en découlaient. C’est le cas d’Agrilocal 15 qui livre les Éhpad, les établissements scolaires et autre restauration hors foyer, avec un véhicule de la Chambre d’agriculture, conduit par un chauffeur agent du Conseil départemental.
Jean-Baptiste Vervy, agriculteur dans la Marne, est président de l’association CoFarming dont l’ambition est de "porter la voix d’un esprit collaboratif dans le monde agricole, en s’appuyant sur les bénéfices du numérique". Il a présenté une manière inédite de vendre à la ferme : devenir partenaire d’AgriKolis. Le principe est celui du relais-colis, comme le plus souvent un commerce, mais cette fois dans une exploitation qui propose de la vente directe. "C’est à la fois un revenu supplémentaire sans investissement et de nouveaux visiteurs pour espérer des ventes additionnelles."
Pour sa part, Christophe Roméro, responsable commercial de Groupama d’Oc, détaille un service qui met en relation gratuitement
- qu’on soit sociétaire ou non - des producteurs et des consommateurs afin de promouvoir les circuits courts : granvillage.com redirige vers des pages individuelles où l’on peut se renseigner et contacter le producteur.
L’esprit collaboratif, dans le Cantal, se traduit quant à lui essentiellement dans le drive fermier mis en place par la Chambre d’agriculture et l’association Bienvenue à la ferme. Alexia
Deltreil, co-animatrice, a rappelé quelques chiffres : 30 producteurs fermiers, 50 clients par semaine avant le premier confinement, 300 pendant et une vitesse de croisière désormais atteinte, de l’ordre de 150 commandes par semaine sur trois points de livraison : Aurillac, Prunet et Murat. "Un néo-business parfois plus avantageux que vendre sur des marchés, avec moins de manutention et où on ne livre que ce qui est déjà vendu", complète Pauline Viger, spécialiste de la commercialisation de
produits fermiers.

Carte bancaire... forcément

Ce qui plaît aussi, selon les responsables d’établissements bancaires, c’est un moyen de paiement simple et sécurisé : la carte bancaire. "Avec 70 millions de cartes en circulation en France, c’est devenu le moyen de paiement préféré des Français pour 92 % d’entre eux, dont 87 % procèdent à des achats sur Internet", précise Laurent Nègre, responsable du marché agricole de la Banque populaire Auvergne-Rhône-Alpes. Lors des confinements, alors que logiquement, les transactions par carte baissaient sur les terminaux des boutiques, les achats en ligne augmentaient de 30 % chez les agriculteurs et viticulteurs...  

(1) Seulement en présentiel l’an dernier, une centaine de personnes l’avait suivi. Cette année, avec la retransmission en direct par visio-conférence et 50 personnes en public présentiel, près de 400 personnes ont assisté aux débats.

LEG : Une salle de l’Hôtel du département était aménagée en studio de télévision pour retransmettre sur Internet.

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