Grande douve - paramphistome : Un kit diagnostic à utiliser chaque année en début d'hiver
La saison hivernale représente une période stratégique de gestion de la grande douve et du paramphistome. Un raisonnement précis de votre plan de lutte est à effectuer chaque année en début d'hiver.
Ces dernières décennies, une certaine « focalisation » sur le paramphistome a été observée avec une moindre considération de la grande douve, pourtant beaucoup plus débilitante, avec la réapparition de manifestations cliniques ou subcliniques de fasciolose (maladie provoquée par la grande douve) dans certains élevages.
La grande douve, une parasitose aigue ; le paramphistome, un effet « cumulatif »
La fasciolose entraîne des pertes de production : retard de croissance, défaut de fertilité, réduction de la quantité et de la qualité du lait, augmentation de la sensibilité aux maladies, notamment néonatales... Un foie de bovin parasité héberge 20 à 50 grandes douves adultes au maximum. Cela suffit pour entraîner des impacts notables.
Le paramphistome est un parasite à effet « cumulatif » au cours des saisons. La paramphistomose (maladie induite par le paramphistome) est surtout présente sous sa forme chronique. Elle est due à l'effet additionnel (plusieurs centaines à milliers de parasites dans la panse) des infestations au cours des saisons, elle est possible du fait de la longévité du parasite (5 à 7 ans). La météorisation chronique est souvent le signe d'appel. La diarrhée arrive tardivement, elle est précédée par des phases d'émission de matières fécales molles. La forme aiguë est caractérisée par une diarrhée liquide noirâtre ou brun verdâtre d'apparition brutale en fin de printemps ou fin d'automne.
L'automne, une période d'exposition majeure
L'épidémiologie de la fasciolose est en étroite relation avec l'exposition des bovins au risque d'ingestion de métacercaires (larves infestantes de grande douve ou de paramphistome). Trois périodes d'exposition au parasite, d'importance inégales, sont à distinguer : celle du printemps assez limitée, celle d'été plus fréquente et sensibilisante et enfin celle d'automne, majeure.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 19 décembre 2014.