Gilbert Guignand : « L'accompagnement des agriculteurs nécessite des moyens »
Président de la chambre régionale d'agriculture, l'agriculteur altiligérien évoque les sujets d'actualité et rappelle le rôle stratégique joué par les chambres d'agriculture en matière de conseil.
La dernière session de la chambre régionale d'agriculture a été l'occasion de détailler les contours du Varenne de l'eau. Quel en est l'enjeu pour l'agriculture régionale ?
Nous souhaitons profiter de cette ambition d'accélérer les choses en termes de gestion de l'eau et des ressources pour concrétiser de nombreuses mesures. Cette volonté politique doit s'accompagner d'une volonté administrative pour faire avancer favorablement les dossiers. Rappelons que le Varenne agricole de l'eau et de l'adaptation au changement climatique vise à identifier, avec l'ensemble des parties prenantes (agriculteurs, ONG, élus...), des solutions concrètes et établir une feuille de route opérationnelle. Les chambres d'agriculture sont mobilisées pour réaliser, à l'échelle de chaque région métropolitaine, un diagnostic de territoire. Il s'agit de visualiser les effets du changement climatique à partir d'un état des lieux de l'existant. À partir de ces diagnostics, des plans d'adaptation régionaux seront lancés en 2022 pour accompagner les agriculteurs en fonction de leurs besoins dans chaque territoire. À ce stade, Auvergne-Rhône-Alpes est l'une des régions qui a le plus avancé dans son diagnostic régional. En effet, par nos connaissances et nos expertises, avec des travaux tels que AP3C*, nous disposons de données pertinentes et étayées qui vont nous permettre d'être force de proposition. Pour avancer, nous aurons besoin que l'ensemble des instances impliquées oeuvrent dans la même direction. Dans ce cadre, nous souhaitons que l'agence de l'eau Loire-Bretagne se positionne en véritable partenaire de l'agriculture. À ce titre, l'adaptation des SDAGE est impérative, et nous travaillerons de concert avec la région pour les faire évoluer.