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SANITAIRE
GDS : « Ce qui nous manque, c'est une police sanitaire »

Vendredi 12 avril se tenait l'assemblée générale du groupement de défense sanitaire du Puy-de-Dôme. Faisant face à des difficultés de recrutement, le GDS réfléchit aux façons de réaffirmer l'importance de ses missions auprès des jeunes et demande la création d'une police pour sanctionner les éleveurs "récalcitrants".

Un groupe de gens assis devant une projection.
En 2023, le GDS 63 rassemblait 96% des élevages bovins du Puy-de-Dôme.
© LD

Le vendredi 12 avril dernier, le groupement de défense sanitaire du Puy-de-Dôme (GDS 63) organisait son assemblée générale à Aubière. Dans la salle, représentants de la DDPP, du GDS de la Haute-Loire, de l'EDE, la DRAAF, du Conseil départemental, des vétérinaires et des syndicats agricoles, étaient accueillis par les administrateurs du groupement puydômois, parmi lesquels son directeur François Peyroux, et son président Jean-Luc Ferret

Bilan chiffré

En 2023, le GDS 63 rassemblait 96% des élevages bovins du Puy-de-Dôme. Un pourcentage qui reste stable avec les années, malgré la diminution continue du cheptel bovin et de ses éleveurs (environ -1 000 éleveurs, ou -6% sur les 10 dernières années). Toutefois, la diminution du nombre d'adhérents, adossée à une hausse sans précédent des charges a contraint l'association, comme tant d'autres, à revoir ses cotisations à la hausse. « Cette révision était nécessaire pour ne pas nous retrouver devant le fait accompli, car les cotisations représentent plus de 90% de nos finances » souligne le directeur.

Par ailleurs, seuls 65% des élevages ovins et 61% des élevages caprins puydômois adhèrent au groupement. Pour rassembler davantage d'éleveurs, le GDS s'est donné pour mission de mieux connaître leurs attentes afin d'adapter et enrichir ses actions.

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4% de réfractaires

« Il reste environ 4% d'éleveurs bovins qui refusent de jouer le jeu » rapporte François Peyroux. Une opposition minoritaire, mais suffisamment forte pour mettre en péril les exploitations voisines, estime l'association. 

« On ne peut pas porter préjudice à la profession en laissant se diffuser des animaux malades ! En ce sens, adhérer au GDS permet de sécuriser la santé des troupeaux et de bénéficier d'aides, pour l'élimination des bovins testés positifs à l'IBR par exemple » souligne le président Jean-Luc Ferret. 

« Ce qui nous manque, c'est une police sanitaire d'État pour contrôler et sanctionner les éleveurs qui contournent délibérément les protocoles ». Sans cela, le président craint que « les 7 ou 8% d'éleveurs "sur le fil", qui s'ajoutent aux 4% d'opposants avérés », ne tombent définitivement  « de l'autre côté de la barrière ». 

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« Sans professionnels, pas d'OPA »

Cette rencontre a également été l'occasion d'échanger et réfléchir avec les acteurs présents aux façons de réaffirmer les missions du GDS, en particulier auprès des jeunes, pour assurer la pérennité du service. « Il est primordial que les nouvelles générations s'investissent car il n'est jamais bon de se reposer sur des acquis ! Si les OPA (organismes professionnels agricoles Ndlr) ne parviennent pas à recruter des professionnels, elles disparaîtront » martèle Jean-Luc Ferret. 

« C'est notre devoir de sensibiliser les jeunes, pour continuer d'assurer nos missions. Il s'agit de notre plus grand chantier pour les années à venir ».

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