Manifestation
Front commun contre « les excès de zèle » de l’administration
La colère était grande, lundi 11 mars, devant la préfecture de la Lozère.

«C’est le ras le bol de la Lozère active que nous sommes venus clamer, face à une administration qui fait des excès de zèle», lançait Julien Tufféry, président des Jeunes agriculteurs de la Lozère. À l’appel de son syndicat et de la FDSEA, autour de 200 manifestants se sont réunis. Quelques semaines après avoir remporté les élections à la chambre d’agriculture, les deux syndicats ont voulu montrer qu’ils ne s’endormaient pas sur leurs lauriers. Ils ont recréé une zone humide en déversant de la terre et de l’eau devant la préfecture.
Parmi les manifestants, des agriculteurs. Mais pas seulement. La fédération française du bâtiment ainsi que des élus s’étaient joints à la protestation. En ligne de mire : les contraintes liées à la préservation des zones humides. «L’eau est un bien commun, un bien de l’humanité. Les agriculteurs sont là pour la préserver. Nous demandons de faire ce que nous avons fait depuis des siècles, canaliser l’eau», poursuivait Julien Tufféry.
À lire dans le Réveil Lozère n°1200 du 14 mars 2013, en page 4.
Dossier Denis Pinard-Legry : il y a urgence
«Je suis éleveur dans les Cévennes, j’ai 200 brebis mères. Ma SAU se compose de prairies, de parcours de châtaigniers et de chênes. Ces parcours me permettent de nourrir mes animaux, mais aux yeux de l’administration, ils ne sont pas considérés comme des zones produisant des ressources fourragères suffisantes. Dans le cadre des aides Pac, on me demande de payer 15000 euros de pénalités». Visiblement éprouvé par des mois de démêlés avec l’administration, Denis Pinard-Legry raconte inlassablement son histoire. Celle d’un agriculteur qui fait paître ses brebis depuis 1978 dans les Cévennes, et qui par la prise d’un arrêté préfectoral en 2010, s’est vu subitement exclu du système d’aides de la Pac.