Franchir le cap des nouvelles normes
Une soixantaine de professionnels de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie réunis le 28 mars à Chaudes-Aigues pour leur assemblée générale.
Le nouveau classement des établissements a occupé une bonne partie des débats. En effet, depuis la publication de la loi de développement et de modernisation des services touristiques, l’ensemble des hébergements doit répondre à de nouvelles normes de classement. Plus modernes et compétitives, elles visent à donner des clés de lecture claires à la clientèle, nationale ou internationale. Une démarche dont l’ambition est aussi d’améliorer la qualité de service et renforcer la compétitivité de la destination France. Pas si simple : pour l’heure, seuls deux établissements du Cantal sont classés. Pourtant, “il faut absolument qu’en juillet 2012, les gens aient franchi le pas de ce nouveau classement avec un audit et ça, c’est problématique pour nos entreprises”, avoue Thierry Perbet, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie du Cantal.
Aider les entreprises à passer le cap
“Ce nouveau classement va bouleverser le paysage de l’hôtellerie départementale” et il faut, pour lui, “aider nos entreprises à passer le cap de ce classement maître restaurateur et hôtelier”. De même, et dans une optique plus générale d’essor touristique, il est nécessaire “que les élus prennent conscience qu’il faut soutenir notre secteur. C’est une question qui entre pleinement en compte dans l’aménagement du territoire autant que dans le développement…” L’hôtellerie restauration a besoin de main d’œuvre pour se développer, mais éprouve toujours des difficultés à recruter : “On ne trouve pas assez de jeunes pour faire notre métier. Une vingtaine d’entreprises n’ont pas trouvé d’apprentis. Entre juin et décembre, il y a eu plus de 400 offres d’emploi déposées à Pôle emploi au niveau départemental.” Les causes souvent évoquées sont notamment les horaires et le salaire, mais le président est formel : “Un gros effort de la profession a été fait au niveau du salaire. Ainsi, des jeunes qui sortent avec un CAP ou BEP et qui travaillent deux ans en entreprise touchent entre 1 300 et 1 400 e, logés nourris. Ce n’est donc pas négligeable pour 35 heures. Les salaires ont largement augmenté en quelques années et c’est valable pour toute la France.” La réglementation et la formation étaient en outre à l’ordre du jour avec “un gros travail mené sur l’image de la profession”, qui, dans le Cantal, compte 650 établissements dont environ 300 hôteliers restaurateurs affiliés à l’Umih. Un secteur professionnel qui représente ainsi plus de 1 000 emplois, sans compter les saisonniers et les travailleurs indépendants.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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