Fragmentation thermique : l’efficacité sans les nuisances
Mardi 11 avril, Jean-Paul Campani, ingénieur et instructeur en explosifs, est venu en Lozère présenter le P2 : un système discret, simple et relativement sécuritaire pour fragmenter la roche et le béton, loin des nuisances des explosifs habituels.
Mardi 11 avril, plusieurs agriculteurs et professionnels des travaux publics étaient réunis au Gaec Estrezets, sur la commune de Chaudeyrac, autour de Jean-Paul Campani. Au centre de toutes les attentions : le P2. Une alternative aux explosifs traditionnels basée sur l’utilisation de la fragmentation thermique. Pour une démonstration parlante, tout ce petit monde s’est retrouvé sur l’un des champs de Damien Forestier, éleveur à Chaudeyrac, qui, comme c’est souvent le cas en Margeride, compte bon nombre de rochers pourfendeurs de machines agricoles.
Un trou a donc été percé dans l’une des roches saillantes, avant qu’une cartouche n’y soit placée. « À ce stade, explique Jean-Paul Campani, elle est inoffensive car contrairement aux explosifs qui se nourrissent d’oxygène, le P2 utilise une molécule qui interdit la combustion à l’air libre. Impossible, donc, pour les utilisateurs, de se faire sauter. On peut taper dessus, y mettre le feu, il ne se passera rien. » Premier bon point : la sécurité. Le trou est ensuite comblé avec un bourrage de sable argileux ; les fils électriques reliés à un exploseur ; les spectateurs placés à une distance raisonnable de trente mètres et… boum ! Pas le gros boum qui fait vibrer les carreaux. Plutôt un boum sourd, étouffé. Deuxième bon point : la discrétion.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1406, du 20 avril 2017, en page 4.