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Fourrages grossiers et économie de concentrés

En troupeau allaitant, tendre vers l'autonomie alimentaire contribue à l'amélioration du coût de production tout en maintenant les performances animales.

L'autonomie alimentaire est le meilleur moyen de limiter la dépendance de son élevage.
L'autonomie alimentaire est le meilleur moyen de limiter la dépendance de son élevage.
© Émilie Durand

La sécurisation des revenus dans un troupeau allaitant passe très souvent par la recherche de l'autonomie alimentaire. Elle ne doit cependant pas se faire au détriment des performances animales. Il est nécessaire de donner une priorité aux fourrages grossiers, tant en qualité qu'en quantité en adéquation avec les besoins des animaux. L'objectif est d'économiser des concentrés. La recherche d'autonomie, notamment en concentrés, a toujours été d'actualité mais elle est exacerbée en raison de la mondialisation des cours des matières premières et du renchérissement de certaines denrées. L'autonomie alimentaire est le meilleur moyen de limiter la dépendance de son élevage vis-à-vis des cours et des imprévus. Les rations sèches ont parfois pris le pas sur les fourrages grossiers pour la finition. Elles se sont développées dans un contexte de faible prix des céréales et des tourteaux. Ces rations assurent une finition rapide et performante. L'objectif est également de satisfaire un marché de jeunes taurillons ou des animaux très bien finis dont les capacités d'ingestion sont limitées.Un bovin viande est capable de valoriser des fourrages grossiers et surtout de l'herbe pâturée. Dans des conduites naisseur-engraisseur, le fourrage constitue en moyenne 85 % à 90 % de la ration et l'autonomie fourragère est atteinte à plus de 95 %. Par contre, si les concentrés ne représentent que 10 à 15 % de la totalité des aliments ingérés par un bovin au cours de sa vie, le degré d'autonomie est bas (38 %). Il apparaît que les achats concernent surtout les protéines nécessaires à l'alimentation des animaux. Les produits intermédiaires (17 % à 35 % de MAT) se sont développés pour sécuriser les rations très concentrées. La recherche de l'autonomie passe par un travail sur l'autoproduction de protéines.

La suite dans le Réveil Lozère, page 11, édition du 10 septembre 2015.

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