Fleurs d’Aubrac, des pistes pour se développer
L’association Fleurs d’Aubrac tenait son assemblée générale lundi dernier à Antrenas. Malgré la baisse des ventes de viande, la filière a maintenu ses chiffres pour l’année 2017.
« Avec près de 1500 génisses et un bon équilibre entre l’offre et la demande, on peut globalement dire que l’année 2017 aura été assez bonne pour les Fleurs d’Aubrac. » Tel est le constat qu’a fait David Cayrel, président de Fleurs d’Aubrac lors de l’assemblée générale de l’association qui se déroulait lundi 8 octobre dans la salle des fêtes d’Antrenas. Avec 146 apporteurs et 1 492 Fleurs d’Aubrac (817 d’Aveyron, 620 de Lozère, 41 du Cantal et 14 de Haute-Loire) vendus en 2017, la filière n’a pas à rougir. « En 2017, l’âge moyen des génisses à l’abattage était de 33 mois pour un poids carcasse moyen de 414 kilos », continue David Cayrel. Des chiffres qui restent stables par rapport aux dernières années. Avec une moyenne de 5,08 euros, le prix payé à l’éleveur reste lui aussi stable par rapport aux années passées. « C’est la force de notre filière, ajoute le jeune éleveur. La faible fluctuation des prix apporte de la visibilité à l’agriculteur. Et si la différence avec les circuits classiques est faible dans les périodes fastes, le reste du temps il apporte une plus-value. En 2017 d’ailleurs elle était en moyenne de +0,49 euro pour les U+, de +0,53 euro pour les U= et de 0,5 euro pour les U-. » Une stabilité et un mode de fonctionnement qui convient aux revendeurs et aux partenaires présents lors de la réunion.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1479, du 11 octobre 2018, en page 5.
Le fond d’assainissement régional en Occitanie
Invités par l’association Fleurs d’Aubrac à intervenir pour leur assemblée générale, Marie Christophe et Karen Statkiewicz, ont pu présenter les missions d’Interbev Occitanie parmi lesquelles le fond d’assainissement régional (Far). Créé en juin 2017 suite à la fusion de la région, le Far « permet une prise en charge partielle des pertes financières liées à certaines causes de saisies de carcasses pour raison sanitaire », peut-on lire en présentation du dispositif. Concrètement, les opérateurs, comme Celia, ayant signé une convention avec Interbev Occitanie prélèvent 1,5 euro par animal de plus d’un an abattu. En cas de saisie, totale ou partielle, d’un montant de plus de 50 euros, pour motif sanitaire* l’éleveur peut toucher une aide de 60 à 80 %** de la valeur du préjudice. « Sur la plateforme d’accès aux données individuelles d’abattage, un onglet « dossier Far » apparaît en couleur quand les éleveurs peuvent y prétendre, explique Marie Christophe. Si cela ne s’affiche pas, les éleveurs peuvent appeler directement Interbev Occitanie pour monter un dossier. »
*Les motifs sanitaires couverts sont la cysticercose, la myodystrophie, l’ictère, la mélanose, la myosite éosinoplilique et les processus tumoraux dont le schwannome.
** Pour les processus tumoraux, dont schwamonne, le minimum est fixé à 30 %.