Aller au contenu principal

Fleur Pellerin compte sur les territoires ruraux pour booster la fibre optique

Visite jeudi à Aurillac de la ministre déléguée chargée des PME, de l’Innovation et de l’Économie numérique, auprès du ministère du redressement productif. 

La ministre a visité des entreprises cantaliennes en attente du déploiement du très haut débit, ici guidée par Marcel Matière. 
La ministre a visité des entreprises cantaliennes en attente du déploiement du très haut débit, ici guidée par Marcel Matière. 
© RSA

Anticiper. Le message délivré jeudi par Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME, de l’Innovation et de l’Économie numérique, lors de la septième édition de Ruralitic(1), est clair. Il s’inspire d’une promesse portée par le président Hollande de couvrir l’ensemble du territoire français en accès Internet à “très haut débit par fibre optique” (FTTH) d’ici dix ans. Et suit en cela une recommandation d’Yves Rome, le sénateur de l’Oise et président de l’Association des villes et collectivités pour les communications électroniques, qui souligne qu’il ne faut pas “opposer réseaux et usages”, estimant qu’il ne faut pas attendre d’enregistrer suffisamment de demandes pour lancer des travaux qui prendront une décennie. Car les besoins naîtront inéluctablement dans les mois ou les années à venir.

Le rural d’abord

La réponse de Fleur Pellerin est à même de satisfaire les collectivités rurales : elle propose en effet d’accentuer les efforts dans les territoires ruraux parfois privés du (déjà ancien) “haut débit”, là où, a priori, la demande sera la plus forte. La ministre constate en effet - et à regret - que les urbains ont tendance à bouder l’accès FTTH par fibre optique. “Alors que le réseau permet déjà la connexion de 6 millions de foyers en ville, seulement 250 000 ont franchi le pas, retardant le cercle vertueux qui fera baisser le coût de l’équipement.” Cette priorité donnée aux territoires ruraux traduirait en outre cette volonté affichée par la ministre de déploiement d’une nouvelle technologie “dans une justice territoriale”. Dans ce vaste chantier qui s’ouvre et contrairement aux dernières couvertures en téléphonie mobile ou aux zones blanches de l’Internet, les opérateurs et les collectivités ne seraient plus seuls à négocier ; “l’État doit revenir dans le jeu”, estime Fleur Pellerin.  C’est pourquoi elle propose un pilotage national, garant d’une forme d’équité entre territoires urbains ou ruraux. Une idée sur laquelle rebondit le président de l’Assemblée des départements de France, Claudy Lebreton, qui espère ainsi éviter la “métropolisation du territoire”.  Ce qu’Anne-Marie Keiser, présidente de Gironde-numérique, appelle - parodiant Roosevelt - un “New Deal”.

Être prêt

Pour être prêt à un déploiement massif, la ministre met aussi l’accent sur la formation. Cette nouvelle technologie nécessitera en effet l’embauche de 15 000 personnes qualifiées. D’autant qu’à terme, la fibre remplacera l’ensemble du réseau cuivre aujourd’hui utilisé. Un “basculement” que Fleur Pellerin compare à celui de la télévision hertzienne à l’ère de la TNT.  Là encore, il est question d’anticiper, mais cette fois sur le marché de l’emploi. À noter que le Cantal fait bonne figure avec une formation spécifique envisagée par la CCI.

 

(1) Universités d’été des territoires ruraux organisés au Centre des congrès d’Aurillac et regroupant les collectivités issues de toute la France.

 

 

 

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Les plus lus

Les associés du Gaec de la Cartalade avec Emmanuel Grange de chez DeLaval devant les 3 robots fraichement installés.
3 robots de traite nouvelle génération pour gagner en souplesse de travail

À Mercoeur, les 5 associés du Gaec de la Cartalade ont fait le choix de traire un troupeau de 150 vaches montbéliardes à…

vaches de races limousines dans un pré.
Aide au vêlage : 200 € par vêlage financés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Destinée à encourager la recapitalisation du cheptel bovin viande dans la région, cette aide au vêlage ouvrira à partir de…

“Je veux pouvoir aller aux vaches en baskets !”

Chez les Noyer, à Saint-Martin-Cantalès, on ne lésine pas avec la propreté des vaches, de la stabulation et de la salle de…

Comment la France peut aider le Maroc à repeupler son cheptel bovin et ovin ?

Sept ans d'une sécheresse redoutable, couplée aux soubresauts de la géopolitique ont fragilisé l'élevage marocain, si bien que…

Un groupe de personnes au milieu de véhicules de pompiers.
Photographie, le quotidien mis en scène

Le jeune photographe cantalien, Dorian Loubière, poursuit sa série de mises en scène des années 1950. Dernière prise de vue,…

vaches charolaises dans un pré.
Provision élevage : Comment les éleveurs peuvent bénéficier de cette mesure fiscale obtenue par le syndicalisme FNSEA-JA ?

La nouvelle provision élevage, déductible du résultat imposable, peut permettre aux éleveurs bovins d’économiser, dans les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière