Finales de labour : le mot des JA 63
Le président des Jeunes agriculteurs du Puy-de-Dôme et la présidente des JA du canton de Riom, organisateurs des finales départementale et régionale de labour, reviennent sur l'importance de ces deux évènements.
Le président des Jeunes agriculteurs du Puy-de-Dôme et la présidente des JA du canton de Riom, organisateurs des finales départementale et régionale de labour, reviennent sur l'importance de ces deux évènements.
À la veille de Terre en fête, qui accueillera les finales départementale (Puy-de-Dôme) et régionale (Auvergne-Rhône-Alpes) du concours de labour les 30 août et 1er septembre 2024 à Saint-Clément-de-Régnat, le président des JA 63, Henry Ferret, et la présidente des JA du canton de Riom (canton organisateur), Manon Roche, reviennent sur les raisons d'être de ce rendez-vous incontournable de l'agriculture.
Henry Ferret, cette finale de labour est un événement créé il y a plusieurs décennies maintenant par les JA. Pourquoi a-t-il toujours autant de succès ?
Henry Ferret, président des JA 63 : Ce sont des événements historiques qui perdurent depuis plusieurs années, car c’est un concours qui rassemble de nombreux acteurs du secteur agricole, qu’ils soient issus de filières végétales ou animales, mais également des personnes extérieures à ce milieu. Cet événement rural en plein air a une ambiance unique que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Malgré le travail et l’implication que cela demande à nous, jeunes agriculteurs, l’organisation d’un concours de labour reste une expérience précieuse et offre des moments que nous ne vivons pas tous les jours. C’est pourquoi nous sommes attachés à ces concours, qui nous permettent de rencontrer d’autres jeunes agriculteurs du même secteur, et de renforcer nos liens.
Ce concours est-il devenu un outil de communication auprès du grand public ?
H.F. : Un événement comme celui-ci nous permet aussi de communiquer avec le grand public, car c’est un rendez-vous que les gens visitent généralement en famille ou entre amis. Grâce aux animations et aux stands présents sur le site, il est facile de mettre en avant notre métier et nos savoir-faire.
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Le labour n’est plus vraiment à la mode dans les pratiques culturales qui tendent vers une préservation des sols. Doit-on s’attendre à une réinvention du concours de labour vers les TCS ?
H.F. : Même si les pratiques de travail du sol évoluent vers des techniques de culture simplifiées, le labour reste une alternative utile pour certains types de sols. Face au dérèglement climatique, nous devons évoluer et mettre en place tout ce qui est possible pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, sans pour autant balayer d’un revers de main tout ce qui a été mis en place jusqu’à présent. En tant que jeunes agriculteurs, nous avons toujours su faire face aux problématiques rencontrées, et si une adaptation est nécessaire, nous saurons faire évoluer ces finales de labour pour maintenir ces festivités agricoles dans nos campagnes et continuer à montrer notre travail à ceux qui s’y intéressent.
Manon Roche, votre canton accueille cette année les finales départementale et régionale du concours de labour… la pression monte ?
Manon Roche, présidente des JA du canton de Riom : La pression monte à l’approche de la finale départementale et régionale du concours de labour. Cela occupe beaucoup de temps pour tout le monde, d'autant plus avec les caprices de la météo entre la fin de l’hiver et le début de l’été, mais c’est aussi une grande fierté pour nous.
Wazoo donnera un concert en cette occasion. Ce groupe semble être un habitué des finales de labour, pourquoi ?
M.R. : Le groupe Wazoo, sera présent pour un concert samedi soir. Ce groupe à thème agricole est très attaché au monde agricole, en particulier en Auvergne. Les musiciens entretiennent des liens étroits avec les agriculteurs, s’impliquent dans des actions locales et apprécient les produits locaux, des valeurs qui entrent en résonance avec celles de notre milieu.
Quelles préparations demande un tel événement ?
M.R. : L’organisation d’un tel événement demande plus d’un an de préparation, beaucoup de temps, de réflexion et d’énergie. Il faut organiser les animations, la logistique, et trouver des partenaires pour que tout fonctionne parfaitement. Environ 15 bénévoles permanents du comité de pilotage FRL y consacrent leur temps pour assurer la réussite de l'événement, et ils ont hâte de récolter les fruits de leur travail.
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