Fin Gras du Mézenc : Le Fin Gras du Mézenc, une démarche territoriale forte
Les assemblées générales de l’association et de la Maison du Fin Gras du Mézenc ont eu lieu le 24 octobre à Fay-sur-Lignon.
«Oui la production de Fin gras et sa commercialisation fonctionnent mais ce n’est pas gratuit. Il y a beaucoup de travail de la part des éleveurs. En 1995, nous étions dans cette même salle pour le projet Fin gras et aujourd’hui, 21 ans plus tard, quelle avancée, mais aussi quelle énergie ! On pourrait croire qu’on se fatigue mais il n’en est rien, car nous avons des jeunes qui arrivent. Le renouvellement est assuré et ils prendront tout naturellement place dans notre association» a indiqué le président de l’association Fin gras, Bernard Bonnefoy, lors de l’assemblée générale de l’association.
La recherche de l’excellence
«La singularité, l’authenticité, l’excellence», Bernard Bonnefoy insistait sur ces qualificatifs recherchés pour la production et la commercialisation du Fin gras. C’est pourquoi les éleveurs se soumettent à de nombreux contrôles internes avec notation des animaux en cours d’élevage, en début et fin d’engraissement et contrôles des conditions de production. De même que le calendrier des animations de promotion est conséquent - journée de découverte pour les éleveurs, bouchers et restaurateurs, foires grasses, reportages sur les chaînes nationales et régionales, car le Fin gras, c’est aussi le paysage et le tourisme - et a un coût. Les frais de promotion et de communication représentent le plus gros poste des charges. Mais c’est une nécessité pour l’association qui reçoit par ailleurs, en plus des cotisations des adhérents (éleveurs, bouchers, communes), un certain nombre de subventions qui participent à un résultat positif. Le Pida(1) et le Croq(2) arrivant toutefois à échéance en 2016, des négociations sont en cours avec la Région notamment, pour pouvoir envisager la suite. Une convention devrait être signée, début 2017, avec des objectifs et un nouveau programme d’actions.
Un prix de vente stable
Neuf cent quarante-six animaux ont été déclarés à l’engraissement à l’automne 2015, contre 901 pour la saison précédente, par 91 exploitations. Le responsable Yannick Pochelon expliquait : «On compte cette année sept nouvelles exploitations et on remarque qu’une très grosse partie de nos adhérents sont au maximum de leur production». La production est vendue à 60 % via les grossistes et 40 % chez les bouchers. Il est important de rappeler au consommateur que le Fin gras ne se trouve qu’en boucherie traditionnelle. La moyenne du prix de vente des animaux Fin gras 2016 (prix payé à l’éleveur) est de 5,77 euros par kg de carcasse contre 5,70 en 2015.
La Maison du Fin gras, vitrine de la production
La Maison du Fin gras, à la fois musée, lieu de vente et vecteur d’animations, enregistre cette année encore une baisse de fréquentation. Pour la présidente de l’association, Roselyne Chapelle, «cette baisse est générale sur le site touristique. Ensuite, c’est la conséquence de la diminution des heures et jours d’ouverture à cause de la diminution du temps de travail (fin d’un contrat aidé, NDLR).» Cela dit, le résultat est positif et les changements apportés à la structure (lire encadré) devraient améliorer notablement la fréquentation.Philippe Costet, 1er vice-président de la Chambre d’agriculture de l’Ardèche saluait le travail de l’association et soulignait : «La grande mobilisation des adhérents. On sent cette coordination des éleveurs pour porter haut le Fin gras du Mézenc. L’Ardèche y contribue et se veut complémentaire.»
Cécile Chanteperdrix
(1) Programme intégré de développement agricole
(2) Contrat régional d’objectifs de filière sous signe d’identification de la qualité et de l’origine.