Filière viande : les enjeux 2050 à l'étude
L’Inra Auvergne Rhône-Alpes a choisi le Sommet de l’élevage pour présenter son étude prospective de la filière viande en Massif central à l’horizon 2050. Cette étude poussée a pris en compte de nombreux paramètres et dégagé cinq grands scénarios pour aider les responsables de la filière et les éleveurs à faire le bon choix au bon moment.
Ce premier scénario baptisé excellence prend avant tout en compte une baisse de consommation drastique de la consommation de viande en France. Cette baisse serait directement liée au rejet des consommateurs de la viande industrielle. Outre les modes alimentaires, comme le végétarisme ou le véganisme, les citoyens feraient passer en priorité la qualité du produit et le bien-être animal. En réaction, les producteurs créeraient une marque très identifiable et un marketing efficace basé sur l’alimentation à l’herbe avec une traçabilité unique, permettant de mettre en valeur un produit de très haute qualité. Le marché serait donc essentiellement composé d’une clientèle aisée étrangère souhaitant s’offrir une partie de la gastronomie française. Ce scénario exclurait le maigre de la production du Massif central, augmenterait de l’ordre de 15 % les surfaces en herbe et serait créateur d’emplois dans l’accompagnement, le marketing et la transformation. Dans le deuxième scénario intitulé libéralisation, la filière se retrouverait directement en concurrence avec les autres régions productrices au niveau mondial. L’enjeu serait de réduire de façon très importante les coûts de production pour rester dans la compétition. Le marché s’orienterait vers une très forte augmentation de la production de maigre en mode extensif, dans de très grandes exploitations très automatisées.
La suite dans le Réveil Lozère, page 10, édition du 27 octobre 2016, numéro 1381.