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Fièvre catarrhale : la vigilance reste de mise

Le GDS décide de réactiver sa caisse de secours pour faire face à une éventuelle extension de la maladie.

Environ 150 éleveurs ont participé début décembre à Arpajon à l’assemblée générale du GDS du Cantal.
Environ 150 éleveurs ont participé début décembre à Arpajon à l’assemblée générale du GDS du Cantal.
© L'Union du Cantal
Pas un seul cas détecté en 2005 et 2006 dans le Cantal, sept dépistés au niveau national cette année : la filière bovine semble en avoir fini avec l’ESB. Mais elle est maintenant confrontée à une nouvelle crise sanitaire qui, si elle est moins médiatique, n’en continue pas moins d’inquiéter les instances sanitaires : “Une épizootie chasse l’autre”, constate le Groupement de défense sanitaire (GDS 15), qui craint une recrudescence de la maladie au printemps et a même décidé de réactiver sa caisse de secours pour venir en aide aux éleveurs si le département venait à être touché. C’est l’un des nombreux sujets qui a été évoqué début décembre devant l’assemblée générale du GDS.
“Une menace lourde” sur l’élevage français
“17 départements du nord-est de la France sont aujourd’hui concernés par des restrictions de mouvement d’animaux liées à la détection de six foyers de fièvre catharrale”, a rappelé Alain Mauran, technicien au GDS, qui a parlé de “menace lourde”. En expliquant qu’un moustique, par ailleurs repéré dans le Cantal, a été identifié dans les régions concernées par la fièvre catarrhale comme pouvant être l’un des vecteurs de la maladie. Un moustique qui présente l’inconvénient d’être peu sensible au froid. “D’où les craintes quant au risque de persistance de la maladie et sa recrudescence possible dès le printemps prochain”, concluait-il. Mais c’est moins la maladie (non transmissible à l’homme) que ses conséquences économiques qui inquiètent le GDS. “La fièvre catarrhale saigne cruellement la trésorerie des élevages inclus dans les zones sous contrôle, du fait de l’interdiction ou de la restriction des mouvements d’animaux”, a relevé André Chardenoux, administrateur du GDS, dans son rapport technique. Or, poursuivait-il, “l’Etat est très timide sur le soutien financier aux éleveurs puisqu’il ne prend en charge que les frais vétérinaires et de laboratoire concernant le dépistage des animaux qui seront déplacés”. D’où la décision du GDS de réactiver sa caisse de secours, qui n’était plus abondée depuis plusieurs années, de manière à être en mesure d’intervenir si la région venait à être touchée.
La situation sanitaire reste bonne
Pour le reste, la situation sanitaire des cheptels reste bonne dans le Cantal. Aucun foyer de tuberculose bovine n’a été dépisté en 2005/2006 (contre trois l’année précédente). Le département est indemne de brucellose pour la 9e année consécutive en bovins, pour la 14e année en ovins. Seuls deux cas de tremblante ovine et caprine ont été détectés. La maladie des muqueuses (BVD) ou la paratuberculose bovine restent par contre des sujets de préoccupation : 55 éleveurs ont demandé à bénéficier du plan de maîtrise BVD financé par le GDS et le Conseil général ; 16 du plan de suivi des élevages confrontés à des cas cliniques de paratuberculose. La réunion a enfin permis de faire le point sur l’expérimentation de la boucle électronique d’identification des bovins : 3 000 de ces boucles ont été posées dans 40 cheptels cantaliens, qui vont les tester pendant trois ans, dans la perspective d’une généralisation à partir de 2008.

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