Fesneau ouvre le dossier des aides économiques
Alors que la France compte 1 200 foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE), le ministre de l’Agriculture a indiqué que le chantier des aides économiques pourra s’ouvrir « dans les jours ou les semaines qui viennent ». Les impacts sanitaires de la maladie s’avèrent plus graves qu’attendu. Ses effets sur le marché des broutards, eux, restent encore limités.
![Alors que la France compte 1 200 foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE), le ministre de l’Agriculture a indiqué que le chantier des aides économiques pourra s’ouvrir « dans les jours ou les semaines qui viennent ». Les impacts sanitaires de la maladie s’avèrent plus graves qu’attendu. Ses effets sur le marché des broutards, eux, restent encore limités.](https://medias.reussir.fr/pamac/styles/normal_size/azblob/2024-01/reveil-lozere_8AP49SRE1_web.jpg.webp?itok=XxV1H4i4)
Lors des questions au gouvernement, le 25 octobre au Sénat, Marc Fesneau a indiqué vouloir « construire avec les professionnels les dispositifs dont ils auront besoin pour leur permettre de passer la crise » liée à la maladie hémorragique épizootique (MHE). Apparue à la mi-septembre, cette nouvelle maladie touche désormais environ 1 200 élevages dans le sud de la France. « Il nous faut encore évaluer avec précision les pertes pour pouvoir regarder les dispositifs que nous pourrions mobiliser », a précisé le ministre de l’Agriculture. Et d’ajouter que les pouvoirs publics attendent « dans les jours ou les semaines qui viennent » des données issues d’un réseau de « 40 fermes tests » qui « permet de suivre les risques et les impacts sur les exploitations ». Ce réseau a été mis en place après l’apparition de la MHE en France, à la mi-septembre. Face à cette maladie émergente, Marc Fesneau a souligné que « l’on voit apparaître au fur et à mesure » les conséquences économiques dans les élevages, qui sont « liées aux frais vétérinaires, aux pertes liées à la morbidité ou à des déficits de production ».
Anti-inflammatoires « très coûteux »
Depuis le début de la crise, les syndicats demandent un accompagnement des éleveurs sur deux volets : une aide au maintien des animaux en ferme (blocage des exportations) et une prise en charge des frais vétérinaires. Ces derniers peuvent atteindre plusieurs centaines d’euros par animal : la Confédération paysanne évoque des montants de 300 €, la Coordination rurale jusqu’à 600 €. Comme le note Pierre Médevielle (Les Indépendants, Haute-Garonne), le sénateur qui a interpellé Marc Fesneau, « dans la majorité des cas, la guérison intervient au bout de quelques jours en traitant avec des anti-inflammatoires non stéroïdiens très coûteux ». Bien que la MHE provoque peu de mortalité (moins de 1 % des bovins malades), son impact sanitaire se révèle plus grave qu’attendu, selon l’enquête d’Agra presse. « Dans certains cheptels, plus de 50 % d’animaux sont à terre », relève encore Pierre Médevielle, notant aussi « de nombreux avortements ».