FDSEA/JA : Les zones vulnérables plus que jamais au cœur de l’action syndicale
Nous vous l’annoncions dans un précédent article, la FDSEA et les JA poursuivent leurs actions à tous les niveaux pour dénoncer le projet d’extension des zones vulnérables.
Plus d'infos dans votre journal la Haute-Loire Paysanne du vendredi 10 octobre 2014.
FDSEA et JA poursuivent leurs actions pour dénoncer le projet d’extension des zones vulnérables. Localement, les agriculteurs s’organisent et se mobilisent. Dans le Brivadois par exemple, les maires ont été invités par les responsables professionnels agricoles locaux à une réunion d’information et d’échanges le 24 septembre dernier. C’est avec stupeur qu’ils ont pris connaissance de l’ensemble des exigences imposées à la seule profession agricole en cas de classement de la commune en zones vulnérables, et n’ont pas hésité à se rallier aux arguments de la Profession. Outre un vote par chaque conseil municipal d’une délibération demandant le retrait de leurs communes du zonage, ils ont par ailleurs rencontré mardi dernier le Sous-Préfet de Brioude. Ce même genre de rencontre, très constructive, entre responsables professionnels agricoles et élus locaux, est également programmé à St-Jean de Nay lundi 13 octobre, pour les communes concernées des cantons d’Allègre, Langeac, Lavoûte, Le Puy Sud-Est, Loudes, Paulhaguet et St-Paulien. Dans l’Est du dépar- tement, les agriculteurs se sont également mobilisés pour rencontrer leurs maires et ont organisé, mardi matin, une opération coup de poing de blocage de la station d’épuration de Pont-Salomon.
Aux niveaux départemental et régional, la mobilisation ne faiblit pas non plus. Les responsables professionnels ont profité de la formidable vitrine qu’est le Sommet de l’Elevage pour porter haut et fort leurs revendications, devant le Ministre de l’Agriculture bien sûr, mais aussi auprès de tous les élus venus à la rencontre des éleveurs.
Cette insistance syndicale commence à payer : début novembre, les présidents de la FDSEA et de la Chambre d’agriculture rencontrent le Préfet coordonateur du bassin Loire Bretagne, rendez-vous obtenu par Jean-Pierre Vigier, député de la 2ème circonscription de Haute-Loire, ce dernier ayant également sollicité un rendez-vous aux ministères de l’environnement et de l’agriculture. D’autre part, une délégation de responsables professionnels
agricoles du Massif-Central va prochainement rencontrer les commissaires européens à l’environnement et à l’agriculture, pour revoir l’application de la Directive nitrates dans nos régions. Enfin, même si le Ministre n’a pas apporté de réponse concrète et immédiate, il a quand même annoncé vouloir renégocier avec l’Europe les termes de la Directive Nitrates.
Alors que le syndicalisme poursuit son travail de lobbying, les chambres d’agriculture ne sont pas en reste non plus sur le dossier. La chambre d’agriculture de Haute-Loire a, en particulier, engagé un important travail d’analyse des données ayant servi à la définition du nouveau zonage et de contre-expertise, l’objectif étant d’apporter la preuve que les communes de notre département n’ont aucune raison d’intégrer ce classement en zones vulnérables.
Les lignes commencent à bouger donc. Si rien n’est encore gagné, et la FDSEA et les JA comptent bien continuer à maintenir la pression, la mobilisation de tous les agriculteurs de Haute-Loire et plus généralement du Massif-Central contre ce projet est telle qu’ils commencent à se faire entendre.
FLORENCE AUGERE DIRECTRICE FDSEA