FDSEA : Le 5 janvier, le réseau FDSEA se mobilise pour la journée de l’adhésion
Tout le réseau est mobilisé le 5 janvier dans le cadre d’une action initiée au niveau régional pour aller à la rencontre d’agriculteurs non adhérents.
Le 5 janvier 2015 est marqué dans le réseau FDSEA comme un grand rendez-vous sur le terrain. Qu’est-ce que cette journée ?
Thierry Cubizolles secrétaire général de la FDSEA : Le lundi 5 janvier est pour la FDSEA, et plus largement les FDSEA et UDSEA des 4 départements d’Auvergne, la journée de l’adhésion. Cette initiative est donc régionale. Tous les responsables communaux et cantonaux vont aller à la rencontre des agriculteurs non adhérents de leur secteur, directement sur leurs exploitations. L’objectif premier de ces rencontres est de présenter la FDSEA à travers ses missions : son rôle syndical de défense des agriculteurs et l’ensemble de ses services auprès de ses adhérents.
Pourquoi vouloir impliquer les responsables locaux dans cette journée ?
T.C. : La base et la force de notre syndicalisme, c’est cette pyramide. Pour avoir une FDSEA forte nous devons avoir une base solide. Et ce sont les agriculteurs sur le terrain, les adhérents et les responsables locaux, qui donnent à la FDSEA un poids qui lui permet de peser sur certaines décisions.
Quel est le mot d’ordre de cette journée. Quel message doivent porter les responsables locaux ?
T.C. : C’est une journée de rencontres. Comme je l’ai dit, les responsables vont présenter la FDSEA avec ses missions et ses services aux agriculteurs. Mais ils vont avant tout instaurer un dialogue pour permettre aux agriculteurs visités d’exprimer leurs attentes, leurs besoins, leurs inquiétudes, leurs critiques…
C’est un temps d’échanges entre des hommes et des femmes qui partagent les mêmes problématiques et les mêmes interrogations autour de leur métier.
Cette journée de l’adhésion est une première. Qu’est-ce qui motive une telle mobilisation ?
T.C. : Le principal objectif de cette journée de l’adhésion est de tisser du lien… ou de retisser du lien. Il y a quelques années, quand les agriculteurs avaient moins de sources d’information, ou un accès à l’information plus limité, le syndicat était là pour faire ce lien, entre la base et la maison mère (NDLR : la FNSEA). Aujourd’hui, chacun peut facilement et rapidement trouver les réponses à ses questions sans passer obligatoirement par son président de syndicat ou son délégué cantonal. Ce lien a été cassé, et je regrette qu’avec lui le sens du collectif ne soit plus aussi fort dans notre métier et sur notre territoire. Pourtant, il n’y a pas que le travail… On a besoin de s’informer, de se former, de se défendre… et pour cela la FDSEA peut nous aider.
En quoi justement, la FDSEA peut apporter son aide ou son soutien ?
T.C. : Je l’ai déjà dit, la FDSEA c’est un réseau qui part des exploitations jusqu’au niveau national. Et chaque échelon a des représentants qui portent ensemble la voix de la base. La FDSEA est sur tous les fronts pour défendre les agriculteurs et leurs productions. Et plus on est nombreux dans le réseau, plus nos représentants sont écoutés par les élus, les collectivités et l’État. L’effet nombre fait que les résultats sont au bout pour faire reculer le gouvernement et ceux qui voudraient nous dicter notre métier.
Dans un contexte plutôt morose, pensez-vous que les agriculteurs se sentent écoutés et soutenus ?
T.C. : On traverse effectivement une période de grandes difficultés sur le plan économique. Et c’est justement dans un tel contexte que l’on doit lutter ensemble pour être entendus. Seul, on est rien. Voilà pourquoi, il est très important de ne pas se diviser mais au contraire d’unir nos forces pour aller de l’avant.
Le 5 janvier, sur le terrain, les responsables seront justement là pour entendre ce que chacun a envie d’exprimer et de partager. Ce sera aussi l’occasion pour les agriculteurs de rencontrer les professionnels qui représentent l’agriculture de la Haute-Loire dans les instances régionales et nationales, de les interroger sur leur vision de l’avenir et de leur faire passer des messages. À eux également d’expliquer les positions régionales et nationales.
Cette journée destinée à recueillir des adhésions sera-t-elle suivie par d’autres actions ?
T.C. : Oui, bien sûr. Cette journée est un premier pas. Les agriculteurs démarchés seront invités à participer aux réunions locales, les assemblées générales des syndicats locaux, qui se déroulent d’ordinaire en janvier février et jusqu’au congrès de la FDSEA.
Cette mobilisation est une démarche d’agriculteurs vers d’autres agriculteurs, pour créer ou recréer une sphère où chacun peut confronter ses idées, partager des valeurs, adhérer à un projet… avec des adhérents actifs et force de propositions.
À travers cette journée, nous voulons inviter les agriculteurs à se prendre en main. Ils peuvent avancer, car ils sont soutenus et défendus par un syndicalisme fort et reconnu.
Propos recueillis par Suzanne Marion