Extension d’Uniplanèze : perspective de développement
Symboliquement, la première pierre a été posée lundi 12 juin. La nouvelle zone de conditionnement et de stockage ouvre à l’entreprise sanfloraine les portes de nouveaux marchés.
Reprise en novembre 2021, l’une des priorités des nouveaux dirigeants d’Uniplanèze était de se donner de l’espace. Mais période Covid puis guerre en Ukraine ont jeté quelques incertitudes sur le secteur de l’agro-alimentaire. Ce projet s’est montré plus difficile à monter. Malgré ce contexte, il n’a nullement été question de renoncer pour Yannick Rousaire, Dominique Sabot et Vincent Échégut, les trois associés. Leur volonté était clairement de conforter l’entreprise mais surtout de miser sur l’avenir et de s’ouvrir à de nouveaux marchés. “C’est un moment très symbolique car, depuis plusieurs années, nous étudions ce projet essentiel de l’entreprise”, reconnaissait Yannick Rousaire.
Trois points
En continuité du site actuel, un nouveau bâtiment sort de terre. Les travaux ont débuté en septembre 2022, pour une durée de 17 mois. Actuellement, à la moitié du chantier, la charpente métallique et le bardage sont posés.
Il sera installé une nouvelle chaîne de conditionnement et de stockage. “Cela va nous permettre d’améliorer les conditions de travail de nos collaborateurs avec plus de confort sur des tâches qui restent encore très manuelles”, expliquait Yannick Rousaire, directeur général, le 12 juin.
Mais ce n’est pas le seul objectif poursuivi. Le développement même de l’entreprise est ici visé. “Nous ne pouvions parfois pas prendre certaines commandes faute de stocks suffisants, déclarait Dominique Sabot, directeur commercial. Nous allons pouvoir conforter notre place sur la Région Auvergne-Rhône-Alpes, faire connaître nos produits auvergnats dans d’autres régions. Nous avons la volonté aussi de viser l’exportation.”
Le dernier point escompté concerne la charge pour l’entreprise de réaliser des économies tout en réduisant l’impact de l’activité sur l’environnement, point sur lequel l’État apportera son soutien financier. “L’objectif est de ne pas consommer plus qu’aujourd’hui, précisait Fabien David, maître d’œuvre du chantier. La production de froid, la production de vapeur, le traitement de l’air, sont très énergivores. L’idée est aussi de récupérer la chaleur. La toiture sera dotée de panneaux photovoltaïques. L’objectif est de réduire la consommation d’eau de 40 %. Cet engagement en faveur de l’environnement répond aussi à une demande croissante de la part de nombreux clients.
Investissement de 8,5 M€
L’investissement s’élève à 8,5 millions d’euros. Saint-Flour communauté réalise la partie immobilière pour un montant de 4,2 M€ sous forme d’un crédit-bail. “La formule de l’atelier-relais a déjà bien fonctionné avec l’entreprise par le passé, confiait Céline Charriaud, présidente de l’intercommunalité. Les élus ont voté à l’unanimité sur la base de la confiance et de l’engagement qui nous unissent encore aujourd’hui. Ce projet représente le projet structurant de cette partie de mandat avec la volonté de soutenir notre économie et notre agriculture par la transformation sur place de nos produits. C’est un investissement majeur pour le maintien de l’emploi et des savoir-faire sur notre territoire.”
Un propos partagé par le maire de Saint-Flour, Philippe Delort, pour qui les investissements de sa commune en matière de ressource en eau et d’assainissement “permettent aussi le développement des entreprises”, et le président du Conseil départemental, Bruno Faure, pour lequel “les élus rendent possible l’esprit d’initiative en soutenant les projets”.
Et de soutiens et de moyens, les trois chefs d’entreprise d’Uniplanèze en ont besoin. “Dans le contexte que nous connaissons, l’aide publique est nécessaire pour nous permettre d’aller de l’avant, évoquait Vincent Échégut, le troisième actionnaire de la société spécialisée dans la gastronomie auvergnate. Être performant est un combat quotidien.” Aux côtés de la communauté de communes, de la Région et du Département, l’État participe à hauteur de 692 000 € “en faveur de l’emploi, de la transition écologique et de l’attractivité”, comme le rappelait Aurélie Serrano, sous-préfète de Saint-Flour. Et de relever comme l’avaient fait les orateurs précédents, “le dynamisme des entrepreneurs et la volonté de répondre à la tendance actuelle des consommateurs de rechercher des produits authentiques et de qualité”.