Évolution du Nutri-score : l'Anses présente un avis mitigé
Dans une note, l'Anses souligne les limites des évolutions apportées par la gouvernance transnationale à l'algorithme du logo d'affichage nutritionnel. Un arrêté est à paraître pour transposer ces nouvelles règles en France.

L'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation) s'est prononcée sur les modifications décidées par la gouvernance transnationale du Nutri-score (sept pays européens dont la France). Deux rapports avaient été adoptés pour revoir l'algorithme du logo d'affichage nutritionnel : le premier en 2022 pour les aliments et le second en 2023 pour les boissons. Ces nouvelles règles doivent maintenant être transposées dans la réglementation française. Un arrêté est à paraître.
La note de l'Anses, rendue publique le 19 décembre, évalue la cohérence des changements apportés à l'algorithme avec les recommandations nutritionnelles et particulièrement les objectifs du PNNS (Programme national nutrition santé). Si elle salue le durcissement de la notation pour les produits à forte teneur en sucre et en sel, l'agence relève plusieurs écueils. Premièrement, le nouvel algorithme discrimine moins les produits en fonction de leur teneur en fibres. En cela, il « s'écarte de l'objectif du PNNS d'inciter le consommateur à "aller vers les féculents complets" et "si nécessaire, les produits semi-complets" », considère l'Anses. Ensuite, il n'oriente pas les consommateurs vers des produits avec « certains nutriments dont les apports sont insuffisamment couverts dans la population », comme la vitamine D ou l'acide alpha-linolénique, présent dans les oléoprotéagineux.